Famille et amis réunis pour célébrer la vie du poète et animateur Denis St-Jules

Des gens qui se sont déplacés des quatre coins du Nord de l'Ontario et de plus loin encore se réuniront cet après-midi à la Place des Arts du Grand Sudbury pour célébrer la vie de Denis St-Jules, décédé le 26 février.

Les gens sont invités à partir de 13 h, et la cérémonie, intitulée Le dernier road trip, commencera à 14 h.

Savoir qu’il était autant aimé me réconforte, a confié Manon St-Jules, la fille de Denis, au micro de Markus Schwabe, de CBC. Nous avons reçu tant de messages et de mots pleins d'amour et réconfortants.

Puis, au micro d'Éric Robitaille à l'émission Jonction 11-17, vendredi, elle a ajouté qu'elle ne n'avait pas réalisé avant le décès de son père à quel point il a marqué la vie de nombreux Nord-Ontariens, avec son travail d'animateur ou à travers plusieurs autres projets.

Je savais qu'il était très impliqué dans la communauté, mais l'envergure de son implication, je vous dirais que je le sens là, depuis son départ.

Des amis ou anciens collègues ont aussi partagé leurs souvenirs lors de la même émission.

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À la veille de la cérémonie, plusieurs anciens auditeurs et auditrices lui ont rendu également hommage sur les ondes de Radio-Canada, soulignant principalement l’amour de la langue française de M. St-Jules.

Voici une partie de ce qu’ils avaient à dire.

France Bélanger-Houle, de Chelmsford

Je me souviens de l'animateur qui aimait aller à la rencontre des gens et qui voulait surtout faire rayonner sa communauté.

Denis a sillonné le Nord en fond et en large et animé des centaines d'émissions en direct, ce qui le rapprochait davantage de ses fidèles auditeurs.

Ces contributions au développement de la culture franco-ontarienne ont été nombreuses et il fait partie d'un groupe de bâtisseurs engagés.

Denis symbolisait pour moi et pour bien d'autres l'intégrité, le dévouement et une bonne humeur débordante. Son amour pour les communautés du Nord était sans bornes.

Rémi Pelletier, de Sault-Sainte-Marie

Son dévouement et sa passion pour le français dans le nord de l'Ontario nous manqueront beaucoup.

François Lemieux, ami d’enfance

Il a été annonceur pour CBON, toujours présent pour supporter les gens qui chantaient en français ou n'importe quelle chose qui était par rapport à la francophonie.

Il était accessible, il était intéressé, et plus que tout, il était authentique. Il faisait vibrer dans sa voix son amour pour tout ce qui se rattachait au nord et au fait francophone dans le nord de l'Ontario.

Gabrielle Lemieux, enseignante à Hanmer, dans le Grand Sudbury

Pour moi, la voix de Radio-Canada de ma jeunesse, c'est vraiment Denis St-Jules.

C'est un homme que je n'ai jamais rencontré, mais on dirait que je le connais parce que je l'ai comme côtoyé pendant que je grandissais.

Le niveau de sa langue, la façon dont il s'exprimait, ça a été une inspiration pour moi de continuer à me familiariser avec la langue, à découvrir les expressions francophones.

Michel Pagé, de North Bay

Il faisait partie de ce noyau-là de gens qui avaient vraiment lancé la francophonie sur la scène nationale à partir de Sudbury, avec la Nuit sur l'étang. Puis j'ai compris l'importance qu'il avait seulement quelques années plus tard.

Puis la dernière fois que je l'ai vu, c'était à la Nuit sur l'étang, au 50e l'an dernier. Un homme qui s'est impliqué au niveau de la francophonie jusqu'au bout. Puis ça, je trouve que c'est un un beau modèle à suivre.

Il avait toujours beaucoup d'enthousiasme et il partait ça dans la bonne humeur.

Jean-Claude Carrière, ancien agent de développement communautaire de l'ACFO Témiskaming

Quand j'ai commencé à travailler [à l’ACFO Témiskaming], on essayait d'avoir le signal de CBON ici dans le Témiscamingue, et même si on ne l’avait pas, Denis était venu faire des visites pour enregistrer des entrevues avec des leaders de la francophonie.

Joël Lauzon, archiviste adjoint au Centre d'archives de la grande zone argileuse, à Hearst

Je n'ai pas eu le plaisir de côtoyer Denis Saint Jules au quotidien, mais j'ai l'immense plaisir de voir l'impact indélébile qu'il a eu sur le Nord de l'Ontario ici à travers les archives qu'on a.

Que ce soit au travers des bulletins de nouvelles, des feuilles de route, d'émissions, des notes griffonnées dans la marge du dossier de recherche, on y ressent vraiment la ferveur et la passion que Denis avait pour la région, puis non seulement pour la région, mais pour les gens qui l'habitent.

Denis a su donner une voix aux gens de la région et puis des régions éloignées en général.

Denis St-Jules, c'est cet artiste, ce poète, ce grand communicateur qui a animé nos réveils pendant de nombreuses années.

Claire-Lucie Brunet, médecin à la retraite, qui a travaillé dans plusieurs communautés du Nord

Pendant les années que j'étais à Timmins, j'écoutais CBON. Puis c'était [la voix de Denis] qui me réveillait le matin. Et puis quand je suis revenue à Sudbury, j'étais tellement contente de savoir que c'était encore lui. Il était pour ma compagnie les matins.

D'après les propos recueillis par Éric Robitaille, de Radio-Canada, et Markus Schwabe, de CBC