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Une entreprise d’Iqaluit veut mettre sur pied un service d’autobus collectif

Un autobus peint en noir est stationné sur une rue glacée à Iqaluit, au Nunavut, en avril.2024.

L'entreprise Iqaluit Transit, qui a récemment vu le jour, veut mettre sur pied un service d’autobus collectif dans la capitale territoriale.

Photo : Photo fournie par Jacinto Marques

Devant l’absence de transports en commun à Iqaluit depuis 20 ans, une nouvelle entreprise a flairé l’occasion d’offrir un service en demande, bien qu’il soit inexistant à l'heure actuelle, dans la capitale territoriale : un service de navette collective.

Les frères Jacinto et Claudio Marques, qui sont à l'origine de la nouvelle entreprise Iqaluit Transit, ont acheté un autobus de 32 places dans l’idée d’offrir ce service d’ici les six prochaines semaines.

Le duo est aussi responsable de Nunavut Marketing, une entreprise qui offre notamment des services de production vidéo et de livraison de colis.

L’autobus comportera une trentaine d’arrêts et se rendra d’Apex jusqu’à l’aéroport, affirme Jacinto Marques.

Iqaluit Transit souhaite offrir son service de navette collective en semaine de 7 h 30 à 20 h ainsi que le samedi de 8 h à 17 h. L’autobus comportera deux places destinées à des personnes à mobilité réduite, des caméras de surveillance et un agent de sécurité qui sera à bord en tout temps.

Tarifs compétitifs

Jacinto Marques croit que la demande pour un tel service est évidente dans la capitale, entre la croissante exponentielle de la population et l’absence de réseau de transport en commun.

À l’heure actuelle, l’entreprise de taxis Caribou Cabs est la seule qui offre un service de transport à des particuliers, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à un coût de 9,25 $ par trajet. Elle a entre 50 et 60 véhicules sur les routes en tout temps.

Les taxis sont une bonne option, mais je pense qu’il manque un autre moyen de transport à moindre coût, soutient Jacinto Marques.

Il indique que le tarif individuel prévu sera de 8 $, payable en argent comptant ou par carte bancaire dans l’autobus, et sera gratuit pour les enfants de moins de 10 ans.

Un système de carte rechargeable en ligne sera aussi possible. Il consistera en des trajets unitaires de 5 $ et des tarifs mensuels de 189 $ pour les personnes de 11 à 54 ans et de 129 $ pour celles qui sont âgées de plus de 55 ans.

Selon Jacinto Marques, ces cartes seront mises en vente sur le site web d’Iqaluit Transit à la fin du mois de mai.

Une carte rechargeable grise sur laquelle figure un autobus.

Iqaluit Transit prépare un système de cartes rechargeables qui permettra aux usagers de payer leurs titres de transport en avance.

Photo : Photo fournie par Jacinto Marques

Étapes à venir

Avant d’être offert, le service d’Iqaluit Transit doit toutefois recevoir le feu vert de la Ville.

Si l'entreprise souhaite poursuivre cette avenue, la procédure nécessitera une révision des règlements actuels, qui régissent un tel service et une éventuelle présentation au Conseil, indique la porte-parole de la Municipalité, Aleksey Cameron, dans un échange de courriels. Pour le moment, c’est tout ce que la Ville peut dire.

Ce n’est pas la première fois qu’un service d’autobus collectif voit le jour à Iqaluit. Le plus récent remonte au début des années 2000, mais la Ville a dû le suspendre pour des raisons financières après environ deux ans. Il lui coûtait en moyenne 150 000 $ par an.

Un autobus multicolore roule sur une route d'Iqaluit, au Nunavut, au début des années 2000.

Au début des années 2000, la Ville d'Iqaluit a offert un service d'autobus collectif, mais elle a dû y mettre un terme, car elle le jugeait trop peu rentable. (photo d'archives)

Photo : CBC

Plusieurs options en chantier

Maggie Amarualik, une résidente d’Iqaluit, se réjouit à l’idée d’avoir éventuellement accès à un nouveau mode de transport qui profite davantage à son portefeuille.

[Ce service] profiterait vraiment aux habitants d'Iqaluit qui n'ont pas les moyens de prendre un taxi, soutient-elle. J'ai vu des gens avec des bagages se rendre à l'aéroport à pied et des personnes âgées marcher jusqu'à Apex pour ramasser des palourdes.

Elle emprunte actuellement un taxi deux fois par jour pour se rendre sur son lieu de travail et revenir chez elle en fin de journée, ce qui la force à débourser jusqu’à 500 $ par mois pour ses déplacements.

Le gérant d'affaires de Caribou Cabs, Ronnie McGregor, indique que son entreprise prépare, elle aussi, un service de transport en commun collectif.

Nous travaillons sur une solution de transport collectif et attendons de nouvelles informations de la part des organismes communautaires et des intervenants du secteur, écrit-il dans un courriel. Notre objectif est de développer une solution bénéfique et durable.

Il indique que Caribou Cabs est en communication avec des partenaires locaux pour, entre autres, mieux cerner les besoins en matière de transport adapté.

Avec des informations de Teresa Qiatsuq et Natalie Pressman

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