L’Alberta continue d’être la province la plus émettrice de gaz à effet de serre au pays

Bien que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Alberta aient légèrement diminué, elles représentent toujours la part du lion dans les émissions totales du Canada, à cause principalement de l’industrie pétrolière et gazière.

C’est ce qui ressort du dernier inventaire des émissions de GES au pays, selon lequel l’Alberta a émis en tout 270 mégatonnes d'équivalent de dioxyde de carbone en 2022. Il s'agit d'une très légère baisse par rapport aux 271 mégatonnes émises par la province en 2021.

Les émissions de GES de la province en 2022 représentaient 38 % des émissions totales du pays, comparativement à 39 % en 2021.

D’un océan à l'autre, le Canada a émis 708 mégatonnes de GES en 2022, soit un peu plus que les 698 mégatonnes calculées en 2021.

Le secteur pétrolier et gazier reste de loin la plus grande source d'émissions de GES en Alberta. En tout, il en a émis un peu plus de 158 en 2022. Cela représente une baisse d'une demi-mégatonne par rapport à l'année précédente, même si la production de pétrole a augmenté dans la province.

Dans le dernier rapport national, les émissions révisées du secteur pétrolier et gazier de l'Alberta étaient supérieures de 10 à 15 mégatonnes pour chaque année entre 1990 et 2021, par rapport au rapport précédent.

Si l'on examine le secteur plus en détail, on constate que les émissions de GES des sables bitumineux ont généralement tendance à augmenter, tandis que celles de la production et du traitement du gaz naturel ont tendance à diminuer.

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L'Alberta est deuxième en matière d'émissions de GES par résident

Par ailleurs, si l'Alberta reste la province qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre du Canada, elle arrive en deuxième position si l'on considère les émissions par habitant, derrière la Saskatchewan, qui a émis environ 6,4 mégatonnes de GES pour 100 000 habitants en 2022, contre 6 mégatonnes pour l'Alberta.

À cet égard, le Québec se positionne comme la province ayant comptabilisé les émissions de GES les plus faibles, soit 0,9 mégatonne pour 100 000 habitants.

Baisse d'émissions de GES chez les producteurs d'électricité

Si l’Alberta a enregistré une légère baisse de ses émissions de GES entre 2021 et 2022, elle le doit en grande partie à son secteur de l’électricité. Celui-ci a produit 19 mégatonnes de GES en 2022, soit moins de la moitié de ce que ce secteur émettait cinq ans plus tôt.

C'est significatif, surtout si l'on considère que notre province se développe et que la demande d'électricité augmente, affirme Marie Christine Bouchard, de l'Institut Pembina, un groupe de réflexion sur l'énergie.

L’une des principales explications est que la province continue d'éliminer progressivement ses centrales électriques au charbon.

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Les émissions de méthane en baisse

Par ailleurs, le dernier rapport d'inventaire fait état d’une baisse des émissions du méthane au pays, notamment dans le secteur pétrogazier.

Cette légère hausse est due en grande partie à la révision de la manière dont les émissions de méthane sont mesurées et incluses dans l'inventaire national.

Dans le passé, les émissions de méthane étaient calculées sur la base de la consommation de carburant déclarée par les entreprises. Des experts ont cependant constaté des écarts importants entre ces chiffres et les mesures réelles du méthane effectuées par des avions au-dessus des exploitations de sables bitumineux et d'autres installations industrielles.

Les révisions concernant le méthane ont eu un effet considérable et rétroactif sur les émissions totales de l'Alberta dans le rapport d'inventaire national.

Avec les informations de Robson Fletcher