L’art public signé Philippe Katerine à Québec cet été
Le reportage d'Alicia Rochevrier
Photo : Ariane Labrèche
L’art public n’a pas dit son dernier mot dans les rues du centre-ville de Québec. Après la fin des Passages insolites, l’artiste multidisciplinaire Philippe Katerine prend d’assaut la ville avec ses sculptures géantes.
Une dizaine de ses personnages gonflables roses seront présentés dans différents lieux des secteurs de Place-Royale et du Petit-Champlain dès le 20 juin.
Le mignonisme, que l’artiste a lui-même créé, est inspiré du courant artistique ludique. Ses bonhommes roses sont déjà exposés à Montréal.
Ils abordent des thèmes sombres de façon mignonne, explique Philippe Katerine.
Je mets l’accent sur ce qui est éventuellement mignon... sur [...] des sujets pénibles donc ce n'est pas forcément le beau. Ce n’est pas de la mignonnerie, comme des chatons dans des pelotes de laine. C'est quelque chose d’attendrissant dans une poubelle
, explique-t-il.
Cette exposition fait partie de la nouvelle programmation d’Ex Muro qui souhaite offrir des expositions toute l’année.
Ces personnages sont plutôt avenants, angoissés, ont du mal à trouver leur place, mais d'après ce qu'on me dit, les enfants les aiment et ils donnent éventuellement le sourire aux gens. C'est ça l’idée du mignonisme
, raconte Philippe Katerine.
Une centaine de peintures, dessins, sculptures et photographies de l’artiste français seront également exposés à la galerie d’Ex Muro à Québec.
Connu principalement comme acteur et chanteur, Philippe Katerine explique que l’art visuel fait pourtant partie de son quotidien. J’ai toujours dessiné. Ça fait partie de mon expression, de mes angoisses, de mes peurs. Je dessine autant que je fais des chansons. J’apprends beaucoup en dessinant
, soutient-il.
Bien que Philippe Katerine n’ait pas souvent visité la Vieille-Capitale, il dit s’y sentir comme chez des cousins lointains. Il y a quelque chose de la Bretagne, en France, à Québec
, illustre-t-il.
L’artiste propose aussi une conférence-concert sur les thématiques de l’amour et de la mort jeudi soir à La Nef, à guichet fermé.
D’après les informations de Tifa Bourjouane