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Les manifestants propalestiniens pourront demeurer sur le campus de McGill

Des tentes regroupées, avec des passerelles en bois à l'avant, sur un terrain en bouette.

Un campement propalestinien est installé sur le campus de l'Université McGill depuis fin avril. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

La demande d’injonction déposée par l’Université McGill pour obtenir le démantèlement du campement de militants propalestiniens installé il y a trois semaines sur son terrain a été rejetée par la Cour supérieure du Québec, mercredi.

La décision, attendue, permettra aux manifestants de pousser un soupir de soulagement. Et de pouvoir poursuivre leur action sur le campus sans être inquiétés par la police.

La partie de l'Université n'est pas parvenue à convaincre le tribunal de l'urgence d'intervenir. Dans sa décision, le juge Marc St-Pierre note qu'elle n'a pu faire état d’aucun incident sérieux ou violent depuis l’érection des premières tentes.

Il souligne que la confrontation entre les manifestants propalestiniens et des contre-manifestants survenue le 2 mai dernier sur le campus s'est déroulée pacifiquement, notamment grâce à l'intervention des policiers et peut-être aussi à cause de la retenue des manifestants et des contre-manifestants.

Un manifestant agite un drapeau palestinien devant une rangée de policiers.

Une contre-manifestation pro-israélienne a eu lieu le 2 mai devant le campus de l’Université McGill à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

En conférence de presse devant le campement, des représentants des manifestants ont rappelé leurs demandes et ont réitéré leur intention de rester sur le campus tant que l'Université ne satisfera pas à leurs revendications.

L’Université McGill s’est dite déçue de la décision rendue, en rappelant qu’elle a épuisé tous les protocoles d’intervention à sa disposition. Le campement est illégal, les tensions montent, et des enjeux de sécurité et de santé publique se posent sur le terrain, a réitéré l'administration de l'Université par courriel.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a assuré qu’il analyserait la décision, en réitérant son appui aux demandes de l’Université McGill, dans une déclaration publiée sur X.

Une injonction ne peut être préventive, tranche le juge

Dans sa demande d'injonction datée de vendredi dernier, l'Université McGill affirmait que le campement présentait un risque pour la sécurité, la sûreté et la santé et faisait valoir qu'il avait provoqué une escalade des tensions sur le campus.

Elle spécifiait notamment que son service de sécurité, les policiers et les pompiers ne pouvaient pas avoir accès au campement pour y faire des inspections. Mais une injonction ne peut être émise à titre préventif au cas où quelque chose de purement hypothétique surviendrait dans le futur, a tranché le juge.

Il s'agit d'une deuxième victoire judiciaire pour ces militants, qui avaient contesté avec succès une première demande d'injonction déposée par des étudiants affirmant ne pas se sentir à l’aise de se rendre à l’université et disant craindre pour leur sécurité.

McGill avait demandé le 30 avril dernier l'aide de la police pour démanteler le campement. Le premier ministre François Legault a lui aussiordonné à la police d’agir, le 2 mai dernier.

Malgré tout, les policiers de Montréal n’ont toujours pas mené d’opération, considérant que leurs critères n’étaient pas atteints. Ils ont plutôt recommandé une résolution par le dialogue.

Des manifestants qui sont sur le campement le matin du 1er mai.

Les manifestants n'ont pas l'intention de lever le camp avant que l'Université réponde à leurs demandes. (Photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La collation des grades, qui devait se tenir sur le site du campement, était le seul événement qui aurait pu nécessiter une intervention rapide, a noté le juge St-Pierre. Les préparatifs devaient commencer au plus tard le 13 mai, le jour de la présentation de la demande d'injonction, mais McGill a trouvé une autre façon de tenir la cérémonie, moyennant des coûts supplémentaires qu'elle estime à 700 000 $.

L’Association étudiante de l’Université McGill, l’Association mcgillienne de professeur.e.s de droit ainsi que les groupes Voix juives indépendantes et Palestiniens et juifs unis prenaient la défense des accusés, que l’Université avait identifiés comme John Doe et Jane Doe dans sa demande.

Des actions similaires à travers le Canada et les États-Unis

Le campement propalestinien a vu le jour le samedi 27 avril, en début d'après-midi, avec l'installation simultanée de plusieurs dizaines de tentes sur le campus de McGill.

McGill est l'une des nombreuses universités visées par les manifestants propalestiniens du Canada, qui ont aussi installé des campements sur d'autres campus à Toronto, à Ottawa, à Montréal, à Vancouver, à Winnipeg et à Halifax, notamment.

Des actions similaires ont également cours aux États-Unis.

Les militants demandent de manière générale aux autorités de faire pression sur Israël afin d'obtenir une désescalade du conflit qui oppose l'État hébreu au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

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