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La plus ancienne radio publique du pays veut se faire entendre par Ottawa

La station originale de CKUA, la premiere radio public au Canada. Ouvert le 27 novembre 1927

La station de radio originale de CKUA, à Edmonton

Photo : Radio-Canada / archive

La plus ancienne station de radio publique de l’Alberta, CKUA, demande à ses auditeurs de faire entendre leur voix à Ottawa pour aider l'organisation à traverser une crise financière.

À l’approche de son centenaire, le président-directeur général de CKUA, Marc Carnes, dit être dans une tempête parfaite.

Selon lui, les cotes d’écoute de CKUA augmentent et les revenus sont stables, mais le radiodiffuseur doit trouver trois millions de dollars d'ici le 30 septembre pour payer la dette causée par un investissement en immobilier ou l'organisation pourrait fermer ses portes définitivement.

C’est pourquoi CKUA a lancé une campagne de financement en avril dernier. En quelques jours, les auditeurs ont amassé 1,8 million de dollars.

Dans cette même période, CKUA dit avoir reçu des témoignages d'auditeurs d’un peu partout dans le monde.

La direction du radiodiffuseur demande maintenant aux auditeurs canadiens de faire pression sur leur député fédéral pour leur faire comprendre l’importance de cette radio.

Nos donateurs sont dans toutes les provinces et 14 pays dans le monde. On est ici en Alberta, mais on est [important] pour le Canada.

Une citation de Marc Carnes, PDG de CKUA

Marc Carnes pense qu'une partie du problème, c'est qu'Ottawa manque de connaissance du secteur culturel et artistique de l'Alberta et de ce que CKUA est. Il espère que les demandes des auditeurs de partout au pays inciteront le gouvernement fédéral à offrir une aide financière.

Problème d'immobilier

En 2012, le radiodiffuseur a emménagé dans ses propres locaux, à l'Alberta Hotel. Or cet achat immobilier et les rénovations nécessaires ont coûté 6 millions de dollars à l'organisation, et ce, malgré l’aide financière de la province, qui a donné 5 millions de dollars.

De son côté, le gouvernement fédéral avait alors donné 500 000 $.

Plus d’une décennie plus tard, après qu’un de ses locataires a déclaré faillite, le radiodiffuseur et propriétaire de l’établissement a un besoin vital de capitaux.

Selon Marc Carnes, le marché de l'immobilier commercial est à son niveau le plus bas, et l'édifice vaut maintenant moins que notre prêt, donc si on le vend, on fera faillite.

C'est sans compter les frais qu'engendrerait un déménagement, ajoute le PDG.

On est coincé en ce moment. C'est pour ça qu'on demande de l'aide.

Une citation de Marc Carnes, PDG de CKUA

« Entre deux chaises »

Malgré des demandes répétées à Ottawa, CKUA n’est pas admissible aux programmes d’aide aux radiodiffuseurs, parce que cet aspect de l’entreprise est en santé.

Les autres radiodiffuseurs ont pu avoir de l'argent pour les sauver. Nous, notre modèle financier va bien, explique le PDG de CKUA.

Le radiodiffuseur n’est pas admissible non plus aux subventions consacrées au patrimoine, parce que l’argent qu'il recevrait irait au remboursement d'une dette.

On tombe entre deux chaises, résume Marc Carnes.

De plus, le gouvernement provincial dit avoir fait sa part et ne plus pouvoir aider le radiodiffuseur à cause de cette dette. La ministre des Arts et de la Culture, Tanya Fir, a déclaré qu'Ottawa devrait investir à son tour.

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