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Énergie marémotrice : une entreprise se restructure et veut lancer des essais

La baie de Fundy, vue des côtes du Nouveau-Brunswick.

La baie de Fundy, vue des côtes du Nouveau-Brunswick, est un des endroits au monde où les coefficients de marées sont les plus forts au monde.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Nouveau nom, nouveau dirigeant et nouveaux investisseurs, l’entreprise Big Moon Power fait peau neuve et devient Occurrent Power. Elle espère relancer son projet de production d’électricité grâce à la force des marées de la baie de Fundy en Nouvelle-Écosse.

Changer de nom était peut-être la partie la plus facile dans le projet industriel d’Occurrent Power, car les défis restent nombreux pour l’entreprise.

Son premier objectif est de refaire fonctionner une turbine flottante qui sert de prototype. L’objectif est d’utiliser cette plateforme pour recueillir de plus en plus de données sur la conversion de la vitesse en énergie verte, c’est vraiment le cœur de notre technologie, explique Jay McKenna, le nouveau dirigeant d’Occurrent Power. Les essais et la collecte de données devraient démarrer au printemps et à l’été.

Une turbine métallique blanche et jaune posée sur l'eau.

Une turbine marémotrice flottante est installée à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, depuis octobre 2022, mais on ne sait pas encore quand l'entreprise commencera à produire de l'électricité.

Photo : Autre banques d'images / Big Moon Power

Le deuxième objectif est de retirer du fond de la baie de Fundy, une turbine laissée par un ancien concurrent, il y a six ans sur le poste d’amarrage dans la zone d’essai. Le ministère des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse a donné jusqu’à la fin de l’année 2024 à l’entreprise pour retirer cette turbine de 1300 tonnes.

Tory Rushton, ministre des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables de la Nouvelle-Écosse, ne prévoit pas de report de cette date. Il faudrait que les arguments avancés soient très convaincants. Cette date a été fixée. C'était une condition d'accostage et, en tant que député de cette région, je m'attends certainement à ce que cette turbine soit retirée du fond de l'océan, a-t-il déclaré.

À tout cela, s’ajoute un autre défi, celui de trouver de nouveaux capitaux financiers. Ils proviendront des relations existantes et de nouveaux investisseurs que nous espérons faire entrer dans l'entreprise, indique Jay McKenna.

Pour Lindsay Bennett, la directrice générale de FORCE (Fundy Ocean Research Centre for Energy), un organisme à but non lucratif financé par le gouvernement qui supervise un site d'essai et de recherche sur l'énergie marémotrice en Nouvelle-Écosse, cette restructuration de l’entreprise montre un engagement renouvelé en faveur de l'énergie marémotrice.

Aucune production concrète

Ce projet relance l’espoir de voir l’énergie marémotrice enfin prendre son envol dans la province, après des années d’atermoiements.

Il y a quatre ans, un poste d’amarrage sur le site d’essai dans la baie de Fundy a été attribué à Occurrent Power. En contrepartie, l’entreprise s'est engagée à produire 4 mégawatts à un prix garanti, soit de quoi alimenter 1400 foyers.

Pour l'instant, l'accent est donc mis sur l'achèvement des quatre premiers mégawatts, l'exécution, le déploiement et l'opérationnalité du projet, précise le PDG d'Occurrent Power qui présente sa technologie de turbine flottante comme étant plus facile à déployer et à entretenir pour fournir un approvisionnement fiable en électricité renouvelable et rentable.

Les marées sont une ressource disponible très prévisible à très long terme et inépuisable. Cette ressource présente de nombreux atouts très, très précieux, ajoute Jay McKenna.

Une ressource incomparable, mais encore indomptable. Il y a quatre ans, le gouvernement fédéral avait mis plus de 9 millions de dollars sur la table pour soutenir 4 projets marémoteurs, mais aucun ne s’est concrétisé pour l’instant.

Des industriels ont même jeté l’éponge alors que les discussions sur les conditions d’attributions des permis d’exploitation avec le ministère des Pêches et des Océans n'étaient pas concluantes.

Avec les informations de Paul Withers de CBC

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