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Combat nul entre Erik Bazinyan et Shakeel Phinn

L'arbitre lève les bras des deux boxeurs.

L'arbitre confirme le résultat nul décrété par les trois juges.

Photo : Vincent Éthier - Eye of the Tiger

MONTRÉAL – Le Lavallois Erik Bazinyan (33-0, 23 K.-O) et le Brossardois Shakeel Phinn (26-4-1, 17 K.-O.) n’ont pas fait de maître, jeudi soir, au Casino de Montréal.

Avec des cartes à 97-93 pour Phinn, 96-94 pour Bazinyan et une dernière à égalité à 95-95, le gala a pris fin sur une note qui en a laissé plusieurs pantois parmi les 650 bruyants spectateurs.

Bazinyan en est ressorti amoché et très déçu de sa tenue, mais toujours détenteur de la ceinture de la NABF des super-moyens, tandis que celle de la WBA intercontinentale demeure vacante.

Dans un duel intense à souhait, les deux boxeurs ont échangé coup pour coup au cours des trois premiers rounds qui auraient pu pencher d’un côté comme de l’autre sur les cartes des juges.

Lentement, mais sûrement, Phinn a fait tourner le vent en sa faveur en utilisant davantage sa portée pour toucher Bazinyan à répétitions et pour le placer en difficulté à maintes occasions.

Au milieu du combat, Phinn semblait en maîtrise au grand déplaisir de l’entraîneur de Bazinyan, Marc Ramsay. La suite, du sixième au huitième round, n’a pas permis au protégé de Camille Estephan de montrer qu’il était vraiment dans une ligue à part.

Au neuvième et avant-dernier round, Phinn a tout fait sans parvenir à envoyer Bazinyan au tapis. Mais dans l’état des choses, ce dernier ne tenait plus qu’à un fil, alors qu’il avait besoin d’un K.-O. pour sortir en vainqueur.

Même si Bazinyan a relevé la tête au 10e assaut, le mal était fait. Mais deux des trois juges ont vu le combat autrement.

Comme une défaite - Erik Bazinyan

Je suis vraiment déçu de la manière dont les choses se sont passées. Je donne le crédit à mon adversaire, a tout de suite reconnu Bazinyan après le combat.

Ce n’était pas ma soirée, je sais que je peux faire mieux que ça, a poursuivi celui qui ne trouvait pas les mots pour expliquer ce qui avait toutes les allures d’une déconvenue.

Niant qu’il avait été victime de ses émotions durant le combat, Bazinyan a rappelé qu’il avait déjà 33 combats d’expérience derrière la cravate. Il a néanmoins reconnu que ce résultat nul avait dans sa bouche le goût amer de la défaite.

C’est un match nul, mais pour moi, c’est comme une défaite. On va analyser ça avec mon équipe et on va continuer, a-t-il conclu.

Deux boxeurs échangent des coups.

Le clan Phinn était convaincu d'avoir gagné, tandis que du côté d'Erik Bazinyan on a parlé d'une soirée plus difficile que prévu.

Photo : Vincent Éthier - Eye of the Tiger

Tout de suite après, le promoteur Camille Estephan est venu réitérer sa confiance envers son protégé. Voudra-t-il accorder une revanche à Phinn? Sur ce point, le patron d’Eye of the Tiger Management (EOTTM) a paru plus hésitant.

On va parler avec Tyler Buxton, son gérant. Nous, on avait déjà des plans en tête, preuve qu’il ne faut jamais compter ses œufs avant que la poule les ait pondus.

Une citation de Camille Estephan, président d'Eye of the Tiger Management

Il faut donner le crédit à Shakeel. Il voulait vraiment cette victoire. C’est sûr qu’il va monter dans les classements mondiaux, a dit Estephan après avoir indiqué qu’il était d’accord avec la décision des juges.

Sans surprise, Phinn était convaincu qu’il méritait la victoire.

C’est un bon boxeur, mais ce soir, j’ai montré plus de cœur que lui. Au neuvième round, je pense que l’arbitre aurait pu arrêter le combat. Il venait de dire à Erik que s’il voyait cinq ou six coups sans riposte, il mettrait fin au combat. J’en ai envoyé une dizaine, mais non… Au 10e, j’ai ralenti à cause de ma poussée au 9e, mais je pensais vraiment que je l’avais.

Une citation de Shakeel Phinn, boxeur professionnel

Vous l’aurez deviné, Phinn s’est dit prêt pour un combat revanche n’importe où, n’importe quand. Parions que la foule qui est restée sur son appétit ne demanderait pas mieux. Mais Camille Estephan l’a dit, il y a d’autres plans pour Bazinyan.

Qui sait si des vedettes mondiales de la catégorie voudront maintenant affronter Bazinyan, qui a clairement montré un visage moins menaçant.

Retours gagnants

Auparavant, en demi-finale de la soirée, Avery Martin Duval (11-0, 7 K.-O.) est demeuré invaincu grâce à un gain sur l’Argentin Ezequiel Palaversic (8-3,1 4 K,-O.) par arrêt de l’arbitre dès le quatrième round.

À son premier combat en près d’un an, Martin Duval n’a montré aucune trace de rouille et a méthodiquement dominé son adversaire. Il n'a laissé d’autre choix à l’arbitre que de mettre fin à l’affrontement après 2 min 15 s.

Les combinaisons de Martin Duval n’ont guère donné l’occasion à Palaversic de se faire valoir. Visiblement sonné, il ne parvenait plus à se défendre quand l’officiel s’est interposé.

En point de presse à l'issue du combat, un peu frondeur, Martin Duval a réclamé un affrontement contre Thomas Chabot, son coéquipier au sein d'Eye of the Tiger Management.

Pas de rouille

Chabot (10-0, 8 K.-O.) en était lui aussi à une première présence en près d’un an. Il n’a pas fait durer le suspense contre Alfredo Espino (6-13, 2 K.-O.).

Au lendemain de la pesée, où il s’est senti méprisé par un rival qui n’a pas respecté la limite contractuelle à 132 lb, le boxeur de Thetford Mines arborant une intimidante coupe Longueuil a envoyé Espino au tapis dès le deuxième round

Il a ensuite fini le travail à 1:43 de la cinquième reprise avec une série de coups au corps qui a terrassé le Mexicain.

Un boxeur se tord de douleur dans un coin du ring.

Thomas Chabot a solidement atteint son adversaire au corps pour mettre fin au combat.

Photo : Vincent Éthier - Eye of the Tiger

Affaissé dans un coin, Espino n’a pas trouvé la force de se relever, restant même assis sur un tabouret, entouré d’un médecin et de ses hommes de coin longtemps après la conclusion du combat.

Je voulais faire un combat plus facile ce soir, plus technique. J’ai dû lutter intérieurement contre moi-même. Il était plus lourd que moi et il s’est servi de cet avantage pour me reculer. Il bloquait bien, mais je ne voulais pas précipiter les choses, a dit Chabot en faisant déjà allusion à son prochain duel.

Le Colombien et résident de Montréal Jhon Orobio (8-0, 8 K.-O.) a récolté une autre victoire avant la limite. Il a conservé une fiche parfaite avec une victoire sur le Chilien Cristian Palma (33-15-2, 7 K.-O.), lui aussi par arrêt de l’arbitre à 2:46 du deuxième round, en raison d’une troisième visite au tapis dans la même reprise.

Palma a provoqué l’ire d'Orobio en lui assenant un coup sous la ceinture. Après avoir repris son souffle, la Mitraillette colombienne a ouvert la machine pour lui faire payer la note.

Subito presto

Sans doute inspiré par Martin Duval, Chabot et Orobio, Alexandre Gaumont (10-0, 7 K.-O.) n'a pas mis de temps à terrasser le Tanzanien Abdallah Luanja (17-12-2, 12 K.-O.). L’arbitre a mis fin aux hostilités à 1:56 du deuxième round.

Gaumont, qui livrait un premier combat en près de huit mois à cause d’une blessure au haut du corps, s’est dit satisfait de sa performance. Il porte déjà son regard sur le gala du 25 mai à Shawinigan.

En lever de rideau, le Français et Montréalais d’origine Moreno Fendero (5-0, 4 K.-O.) a donné une leçon de boxe au coriace Argentin Nicolas Palacios (13-11-2, 2 K.-O.).

Fendero a imposé le rythme d’un bout à l’autre de ce duel inégal pour finalement envoyer son rival au tapis pour une seconde fois et ainsi l’emporter quelques instants plus tard par arrêt de l’arbitre à 1:26 du sixième et dernier round de ce combat chez les poids moyens.

Précis et incisif, Fendero avait déjà envoyé Palacios au plancher à la troisième reprise. Malgré une fiche peu reluisante, ce dernier n'a été stoppé avant la limite que pour la deuxième fois de sa carrière.

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