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International
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Émission du 23 octobre 2005
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Cuba sans les Soviétiques
| Des enfants de l'école secondaire José Miguel Perez, à La Havane, avant le matutino
| Lors de l’effondrement de l’URSS, au début des années 90, les observateurs avaient prédit la chute imminente de Fidel Castro. Après tout, le grand frère soviétique soutenait l’économie cubaine. Quatorze ans plus tard, le Líder Máximo tient toujours son pays en main, envers et contre tous, en dépit des intempéries et des adversités. Comment a-t-il réussi à se maintenir au pouvoir aussi longtemps? Sans compter qu’avec l’embargo américain, l’île est privée de son plus important marché naturel.
Comment survivent les Cubains?
Le régime castriste a notamment mis l’accent sur l’expansion du tourisme, qui est devenu la principale industrie de Cuba. L’île prévoit, cette année, accueillir plus de 2 millions de touristes. On sollicite les investissements étrangers, tout en gardant le contrôle. L’armée est un des principaux acteurs de cette industrie. On retrouve aussi les militaires dans les importants secteurs du tabac et du sucre. Les entreprises étrangères sont présentes dans le décor, notamment dans l’exploitation du nickel et des ressources énergétiques. Une autre source importante de revenus pour l’île: l’argent que les Cubains de Miami envoient à leurs familles.
| De gauche à droite: le logement insalubre d'un Havanais, un ouvrier à la manufacture de cigares cubains H Uppmann, la plage, vue d'un hôtel de Varadero
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Si l’économie cubaine a repris du poil de la bête, les Cubains subissent encore d’importantes privations. Les salaires sont insuffisants et les gens sont obligés d’arrondir les fins de mois par différents moyens légaux ou illégaux (économie au noir). Les principales difficultés auxquelles ils font face dans le quotidien: la pénurie de logements et les problèmes de transport. Ainsi, le gouvernement cubain se vante d’avoir aujourd’hui, avec une économie en croissance, amélioré la qualité de vie de la population. Le simple citoyen cubain, lorsqu’il se sent en confiance, nous dit pourtant que la vie n’est pas facile à Cuba, et qu’il faut que les choses changent.
Voici le grand reportage de la journaliste Denise Faille et du réalisateur Daniel Martineau, de retour de Cuba.
Écoutez le reportage
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