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ArchivesLe métier de sage-femme, dans la marge depuis des générations

Illustration d'époque montrant une femme en travail, assise sur une chaise avec un homme qui la tient sous les bras. Une sage-femme est agenouillée à ses pieds et deux autres femmes lui tiennent les mains.

Illustration d'époque d'un accouchement réalisé avec le soutien d'une sage-femme.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 20 ans, le 24 septembre 1999, la pratique du métier de sage-femme devenait légale au Québec. De nos archives, témoignages de deux femmes et d'un homme qui incarnent cette vocation et qui ont participé à sa lente reconnaissance.

La profession de sage-femme est maintenant reconnue partout au pays, sauf au Yukon. Pour certaines provinces, dont le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador, la réglementation de cette pratique est récente.

C’est l’Ontario qui a été la première province à légaliser la pratique de sage-femme, en 1994. Le gouvernement québécois a par la suite emboîté le pas, en 1999, après avoir mené un projet-pilote.

Isabelle Brabant, une pionnière pour le Québec

Au Québec, la sage-femme Isabelle Brabant est une figure importante dans le combat pour la reconnaissance de cette profession.

Son nom est notamment associé à l’ouvrage de référence Une naissance heureuse : bien vivre sa grossesse et son accouchement, dont la première version date de 1991.

Lorsqu’elle participe à l’émission Repères, le 25 mars 1983, cette pratique est encore illégale.

Comme le mentionne l’animatrice Aline Desjardins, bien que le statut de sage-femme ne soit pas reconnu au Québec et au Canada, la pratique des sages-femmes est recherchée.

« Repères », 25 mars 1983

Dans ce reportage du journaliste Pierre Devroede, Isabelle Brabant explique le rôle de la sage-femme.

Des parents témoignent pour leur part de leur expérience. « Je ne pouvais pas percevoir à quel point elles étaient professionnelles », confie une nouvelle mère. Un père, pharmacien de profession, exprime avoir été sécurisé par sa sage-femme qui a démystifié l’accouchement, un acte « pas carrément médical ».

La vocation d’Isabelle Brabant est vibrante. « Il y a beaucoup d’hommes qui ont découvert leur femme pour la première fois en la voyant accoucher », affirme-t-elle.

Elle milite pour la reconnaissance du statut de sage-femme afin de rendre plus accessible cette approche.

C’est sûr qu’une sage-femme peut et devra pratiquer dans des hôpitaux, dans des maisons de naissance et à la maison, parce qu’il y a des femmes qui ont des besoins différents.

Une citation de Isabelle Brabant

Son souhait mettra près de 20 ans à prendre forme.

Édith Pinet, la doyenne acadienne

Reflets d’un pays, 10 août 1978

À l’émission Reflets d’un pays du 10 août 1978, l’animatrice Louise Imbeault s’entretient avec Édith Pinet. Infirmière de profession, elle a pratiqué plus de 3000 accouchements à domicile.

Dans son village acadien de Trudel, elle demeure une référence.

Elle nous parle des techniques de l’époque et de sa relation avec les médecins. « Les docteurs étaient toujours accueillants », affirme-t-elle, « ils n’ont jamais dit : "T’aurais pas dû". »

Les moyens de transport pour se rendre en urgence au chevet des femmes ont de quoi surprendre :

Pour plusieurs années, je suis allée en cheval; même je suis allée en chien ou en bœuf!

Une citation de Édith Pinet

Louis Maltais, le premier homme sage-femme

Depuis 1999, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) propose un baccalauréat en pratique de sage-femme. C’est la première formation reconnue à être offerte au Québec.

Il faudra attendre quelques années avant qu’un homme s’y inscrive.

« TJ Extra Ici Est du Québec », 26 février 2016

Au TJ Extra Ici Est du Québec du 26 février 2016, la journaliste Ariane Langlois Perron dresse le portrait de Louis Maltais. Il est le premier homme à avoir entrepris le baccalauréat en pratique de sage-femme à l’UQTR.

La journaliste le suit alors qu’il effectue un stage à la Maison des naissances Colette-Julien, à Mont-Joli. Il affirme avoir été accueilli à bras ouverts dans la profession, n’essuyant que quelques refus pour assister à des accouchements.

Bientôt, il deviendra le premier homme sage-femme au Québec, animé par la même mission que ses prédécesseures :

Je pense qu’on peut appeler ça une passion, mais aussi une vocation.

Une citation de Louis Maltais
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