•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

ArchivesLe débarquement de Normandie tel que vécu par des soldats canadiens

Des soldats dans une péniche s'approchent de la côte normande.

Le 6 juin 1944 les soldats alliés débarquent sur la côte de Normandie.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 6 juin 1944 a eu lieu le débarquement des troupes alliées sur la côte de la Normandie. Des soldats canadiens y ont participé. Radio-Canada y était aussi pendant cette bataille décisive de la Deuxième Guerre mondiale, et s'en est souvenu par la suite.

Ici Marcel Ouimet de Radio-Canada qui vous parle de France. […] Nous nous rapprochons constamment de la côte et, bientôt, il nous est possible de voir les églises, le brise-lame, tout ce qui se trouvait clairement indiqué sur nos cartes.

Une citation de Marcel Ouimet, Correspondant de guerre de Radio-Canada, décrivant le débarquement de Normandie en juin 1944

C’étaient tous ces Canadiens qui débarquaient. Ce Régiment de la Chaudière qui était là dans leurs péniches de débarquement, des petits bateaux d’une quarantaine d’hommes. Ils étaient assis là-dedans, calmes, sans aucune animation, pleins de sang-froid. On croyait que c’était une répétition qu’ils faisaient. C’était fantastique!

Une citation de Curé de la paroisse de Saint-Aubin-sur-Mer, 1964

Le jour J

Le 6 juin 1944, il faisait un temps épouvantable sur la mer de la Manche qui sépare la côte anglaise de la côte française en Normandie.

Qu’importe! C’est l’heure, c’est même le jour J, comme l’a surnommé l’état-major.

Ce jour-là, les armées alliées vont tenter de conquérir la côte normande pour commencer la libération de la France de l’occupant nazi.

Les soldats du Régiment de la Chaudière sont assis dans leurs péniches. C’est le seul régiment francophone canadien à participer au débarquement.

Le 6 juin 1944 se déroulait le débarquement des Alliés sur la côte de Normandie.

Sur une butte sur le front italien, le correspondant de guerre Marcel Ouimet, portant un casque militaire, enregistre un reportage un micro à la main.

Photo : Radio-Canada

Marcel Ouimet, le correspondant de guerre de Radio-Canada, est aussi présent.

Le 5 juin 2004, Le jour J, 60 ans après, une émission spéciale produite pour souligner le 60e anniversaire du débarquement de Normandie, diffuse, sur un montage des images de l’événement, le reportage radio de Marcel Ouimet.

On peut imaginer ce qu’ont dû ressentir les soldats canadiens — de fait, tous les combattants alliés — au moment de débarquer sur la côte normande.

Pour la petite histoire, ce reportage de Marcel Ouimet n'a pu être enregistré que le 13 juin 1944.

Ce contretemps s'explique.

Le correspondant de guerre n'avait pas le matériel nécessaire pour transmettre un reportage le jour du débarquement.

Il lui a fallu qu'un transmetteur de la BBC soit installé en sol français pour que les Canadiens puissent entendre Marcel Ouimet décrire avec sa propre voix l'événement.

Les soldats canadiens en action le 6 juin 1944

Des militaires de toutes les régions du Canada prennent part à l'invasion de la Normandie. Les Régiments du Regina Rifles et du Royal Winnipeg Rifles participent au premier assaut de la plage Juno vers 8 heures du matin. Ils s'emparent du village de Courseulles-sur-Mer.

Un souvenir vivace même après 20 ans

En 1964, 20 ans après que le débarquement de Normandie a eu lieu, son souvenir demeure toujours aussi vivace.

C'est ce que confirment notamment les témoignages des villageois de Bernières-sur-mer et de Saint-Aubin-sur-Mer qui ont été libérés par les soldats du Régiment de la Chaudière.

L’émission Aujourd’hui du 8 juin 1964 donne la parole au curé de Saint-Aubin-sur-Mer ainsi qu’à M. Graves qui a connu plusieurs soldats du Régiment de la Chaudière tout comme Marcel Ouimet.

M. Grave a gardé le contact avec Marcel Ouimet et s’avoue très heureux de le revoir quand ce dernier revient visiter la Normandie.

Aujourd'hui donne aussi la parole au capitaine Gérard Leroux qui, le 6 juin 1944, agissait comme officier d’intelligence pour le Régime de la Chaudière.

Gérard Leroux raconte comment s’est déroulé le débarquement pour les hommes du régiment.

Il s'attarde également aux difficultés rencontrées par la suite quand les soldats ont avancé pour libérer les villages à l’intérieur de la Normandie.

Quelques jours plus tard, le 16 juin 1964, l’émission Leur histoire est une épopée apporte un autre éclairage d’une témoin privilégiée de la participation canadienne au débarquement de Normandie.

L’animateur Henri Bergeron s’entretient avec la châtelaine de Bernières-sur-Mer, la comtesse Hettier de Boislambert.

La comtesse évoque ce jour du 6 juin 1944 et sa rencontre avec les hommes du régiment canadien.

Elle raconte comment elle a distribué des médailles et des chapelets pour que les soldats aient de la chance. Les soldats semblent avoir adopté l'aristocrate.

La comtesse est par la suite devenue marraine du Régiment de la Chaudière.

Elle invite les Canadiennes mères de soldats à venir visiter la Normandie. Elles y seront reçues comme des sœurs, promet Mme Hettier de Boislambert.

Les pertes alliées au cours du débarquement et de la bataille de Normandie ont été très élevées : 18 444 Canadiens, dont 5 021 ne reverront jamais leurs foyers.

Mais ce débarquement a permis de casser la colonne vertébrale de l'armée allemande. C'est sur les plages de Normandie qu'a été ouvert le chemin de la victoire qui a mené jusqu'à Berlin.

Encore plus de nos archives

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.