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ArchivesL’accident d’autobus des Éboulements, c’était il y a 25 ans

Vue aérienne de l'autobus au fond du ravin avec des véhicules de secouristes et des témoins sur les lieux.

La tragédie des Éboulements est l'accident routier le plus meurtrier de l'histoire du Canada.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 13 octobre 1997, un malheureux accident d’autobus fauchait la vie de 44 personnes dans la région de Charlevoix. Retour en archives sur la tragédie routière la plus meurtrière de l'histoire du Canada.

Une catastrophe effroyable est survenue dans Charlevoix, annonce l’animateur Maxence Bilodeau au Téléjournal du 13 octobre 1997.

En ce jour de l'Action de grâce, 47 membres d’un club de l’âge d’or se rendaient à L'Isle-aux-Coudres dans le cadre d’une excursion pour admirer les couleurs automnales.

En sortant du village des Éboulements, l’autocar qui les transportait a raté une courbe en bas d’une pente abrupte et s'est écrasé au fond d’un profond ravin.

Les passagers provenaient presque tous du même village, Saint-Bernard, en Beauce. Bilan provisoire : 43 personnes décédées et 5 rescapées. L’une d’elles succombera plus tard à ses blessures après avoir été transportée à l'Hôpital Enfant-Jésus de Québec.

Téléjournal, 13 octobre 1997

La plupart des victimes sont mortes sur le coup, comme le laissent croire les images du lourd véhicule, qui n’est plus qu’un amas de ferrailles. Près des lieux de l’accident, les secouristes ont dû étaler les corps les uns à côté des autres.

Les ambulances de toute la région ont été réquisitionnées, mentionne le journaliste Ghislain Beaulieu dans son reportage au Téléjournal. On cherche maintenant à comprendre ce qui a pu arriver.

Surnommée la grande côte, cette portion de la route qui mène à Saint-Joseph-de-la-Rive est réputée dangereuse. Les citoyens du village des Éboulements interrogés par le journaliste sont consternés, mais pas vraiment surpris.

Exactement au même endroit, un autre accident d'autobus meurtrier était survenu en 1974.

Téléjournal, 13 octobre 1997

Dans un second reportage au Téléjournal du 13 octobre 1997, le journaliste Gilles Payette revient sur l’accident d’autobus du samedi 1er juin 1974.

L’accident avait fait 13 morts et 24 blessés dans cette même grande côte des Éboulements et dans des circonstances similaires. L’autocar avait également dans ce cas-ci à son bord une quarantaine de membres d’un groupe de l’âge d’or qui se rendait à L'Isle-aux-Coudres.

Les enquêteurs avaient alors déterminé qu’un problème mécanique était à l’origine de cette tragédie.

Le journaliste Gilles Payette dresse aussi un parallèle avec autre accident d'autobus survenu le 4 août 1978, cette fois en Estrie.

L’autobus qui transportait un groupe de personnes handicapées avait plongé dans le lac d’Argent à Eastman. 40 passagers étaient morts noyés.

Encore une fois, un problème mécanique avait été identifié comme responsable de l'hécatombe.

Le Québec en direct, 13 octobre 2002

Comme le rappelle ce reportage de Nicole Germain à l’émission Le Québec en direct du 13 octobre 2002, une enquête publique se tiendra à la suite de l’accident d’autobus des Éboulements.

Dès le lendemain de la tragédie, le premier ministre Lucien Bouchard se rend sur place. Quand on jette un coup d'œil sur les lieux de l'accident, il est évident qu'on souhaite pouvoir modifier les lieux si possible, affirme-t-il alors. Il prendra la décision d’agir rapidement, sans nécessairement attendre les conclusions de l’enquête.

Dans son rapport, le coroner Luc Malouin émet une vingtaine de recommandations qui visent pour la plupart l'industrie du transport et l'entretien des véhicules. Son enquête révèle notamment que l'autocar qui transportait le club de l’âge d’or de Saint-Bernard n'était pas en bon état du point de vue mécanique et que l'accident aurait pu être évité.

Bien qu’il ne figure pas dans les recommandations, un nouveau tracé est également élaboré afin de réduire le dénivelé de la grande côte des Éboulements. Des travaux de construction qui soulèvent une certaine controverse chez les citoyens.

Certains défendront qu’on ait utilisé un char d’assaut pour tuer une mouche. Il y a moins de surprise à la fin de la côte, souligne un résident des Éboulements, mais la dénivellation demeure la même et l'approche du conducteur doit être tout aussi prudente qu'avant.

Le maire des Éboulements croit pour sa part que le gouvernement se devait d’agir pour protéger la fragile industrie touristique de la région.

Toute rassurante qu'elle puisse paraître, la nouvelle côte n'a pas réussi à ramener complètement la clientèle touristique des aînés, souligne la journaliste Nicole Germain dans ce reportage. En contrepartie, la tragédie n’a pas eu de conséquences sur le tourisme étranger, conclut-elle en 2002.

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