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Une ferme verticale dit pouvoir produire plus de 900 tonnes de laitues par année en C.-B.

Shahram et Bahram Rashti.

Les frères Shahram et Bahram Rashti, cofondateurs de UP Vertical Farms, estiment que l'agriculture verticale peut aider le Canada dans sa quête de sécurité alimentaire.

Photo : UP Vertical Farms

L’entreprise UP Vertical Farms à Pitt Meadows, en Colombie-Britannique, compte produire annuellement plus de 900 tonnes, ou 6,3 millions de sacs de roquette, chou frisé, laitue romaine et autres laitues. Après une décennie de recherche et de développement, les cofondateurs Shahram et Bahram Rashti ont démarré la production dans leur ferme verticale.

Mon frère et moi avons décidé de créer cette entreprise il y a de nombreuses années afin de pouvoir produire des aliments à l'échelle commerciale et d'aider le Canada dans sa quête de sécurité alimentaire, précise Bahram Rashti, directeur général de UP Vertical Farms.

Il s'agit d'une arrivée très intéressante sur le marché à un moment critique. Notre approvisionnement en laitue de Californie a été très irrégulier, commente Lenore Newman, directrice de l'Institut de l'alimentation et de l'agriculture de l'Université de la vallée du Fraser. Selon elle, UP Vertical Farms est un producteur à grande échelle avec un niveau d'automatisation important. C’est très efficace, indique-t-elle.

Bahram Rashti précise que les installations permettent d’assurer une production régulière. Nous sommes en mesure de produire des aliments de manière constante tout au long de l'année. Peu importe qu'il pleuve, qu'il grêle, qu'il y ait des sécheresses ou des feux de forêt.

L’entreprise UP Vertical Farms estime que le rendement de ses productions est jusqu’à 350 fois plus élevé que la culture traditionnelle de laitues dans des champs.

Un rendement que Mark Lefsrud, professeur associé au département d'ingénierie des bioressources à l'Université McGill, estime théoriquement possible. La NASA a pu montrer qu'il était possible d'atteindre un tel niveau. C'est théoriquement possible, mais je n'ai vu aucun industriel prêt à montrer les chiffres qui permettraient d'affirmer qu'ils y parviennent systématiquement.

La technologie et la collaboration pour optimiser les rendements

Mark Lefsrud décrit l’agriculture verticale comme un système intérieur à plusieurs niveaux sur lesquels les producteurs font pousser des plantes. En contrôlant les facteurs environnementaux à travers le chauffage, la ventilation et la climatisation, la culture à l’intérieur permet d’optimiser les rendements.

Un éclairage constant permet également de raccourcir le cycle de production. D’une durée de 60 à 90 jours en champ, Mark Lefsrud estime que le cycle peut être réduit à environ 30 jours en ferme verticale. Ou même entre 13 et 21 jours, selon les cofondateurs de UP Vertical Farms.

Afin d’optimiser leur production, les fermes verticales utilisent aussi des technologies automatisées. Il s'agit de systèmes de bras robotisés qui peuvent prendre les plantes ou les récolter, ou encore de systèmes de tonte, précise Mark Lefsrud.

L’intelligence artificielle intervient également de plus en plus dans les systèmes de fermes verticales. Un système de surveillance par intelligence artificielle pour contrôler les paramètres environnementaux et pour suivre la vitesse de croissance des plantes permet d’améliorer les rendements, estime Mark Lefsrud.

En quête de sécurité alimentaire

L’agriculture verticale bénéficie ainsi d’une véritable collaboration entre différentes expertises. L'agriculture en milieu contrôlé, en particulier l'agriculture verticale, nécessite la collaboration d'une multitude de groupes disciplinaires : scientifiques, ingénieurs, entrepreneurs en construction, producteurs alimentaires et agriculteurs, souligne Bahram Rashti.

Bahram Rashti estime que le Canada, dans sa quête d'une plus grande sécurité alimentaire, ne fait que commencer à gratter la surface et à exploiter le potentiel de l'agriculture verticale.

La façon dont nous cultivons les aliments aujourd'hui, à l'extérieur, à l'échelle actuelle, n'est pas durable. Il faut donc des fermes verticales, et pas seulement en complément.

Une citation de Bahram Rashti, directeur général, UP Vertical Farms

Avec une population mondiale actuelle qui approche actuellement les 8 milliards et qui frôlera les 10 milliards en 2050, Bahram Rashti croit que les fermes verticales font partie de la solution à une demande croissante de nourriture.

Avec les informations de Nicholas Allan

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