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Logement : Justin Trudeau et François Legault montrés du doigt

Paul St-Pierre Plamondon debout en train de parler à l'Assemblée nationale.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

La Presse canadienne

Le Parti québécois (PQ) a vertement dénoncé jeudi « l'ingérence » du fédéral dans les champs de compétence du Québec par rapport à son annonce de la veille à propos du logement. Québec solidaire (QS) et le Parti libéral du Québec (PLQ) ont affirmé que c'est la faute du premier ministre François Legault si Ottawa a voulu agir dans ce domaine.

Justin Trudeau est un pompier pyromane, a lancé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

Il a forcé le Québec dans une politique migratoire qui crée un débalancement complet de la situation du logement, et là, il arrive en sauveur dans les champs de compétence du Québec, a-t-il ajouté en point de presse à l'Assemblée nationale jeudi matin.

Selon le PQ, Ottawa est à l'origine de la crise du logement en raison de ses politiques migratoires.

Évidemment, ça fait mal paraître François Legault dans son inaction sur ce dossier-là, a indiqué le chef péquiste.

Selon le chef parlementaire solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, François Legault a déroulé le tapis rouge à Justin Trudeau pour qu'il s'ingère dans les champs de compétence du Québec puisqu'il a abandonné les locataires.

Dans cette histoire, l'inaction de François Legault et l'opportunisme de Justin Trudeau marchent main dans la main.

Une citation de Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de QS

QS a déposé jeudi une motion notamment pour déplorer l'intrusion du gouvernement fédéral dans ce champ de compétence et pour dénoncer le manque de respect répété des champs de compétence du Québec par le gouvernement fédéral. Cette motion a été bloquée par la Coalition avenir Québec, car elle critiquait aussi l'inaction du gouvernement en matière de logement.

Mercredi, le gouvernement fédéral a annoncé une série de mesures pour aider les locataires canadiens. On y trouve une enveloppe de 15 millions de dollars destinée aux organismes provinciaux d'aide juridique qui aident les locataires à se défendre contre les hausses abusives de loyer et contre les rénovictions.

Le fédéral veut aussi créer une charte canadienne des droits du locataire qui obligerait les propriétaires à remettre l'historique des loyers payés pour un logement. On veut aussi créer un bail uniforme pour l'ensemble du pays.

Le gouvernement Legault n'a pas tardé à dénoncer un nouvel envahissement des champs de compétence du Québec.

Le Québec a sa façon de faire

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a défendu son approche en matière de logement. On a toujours reconnu que le Québec a sa façon de faire les choses. [...] Et on va toujours être là pour travailler d'une façon qui reconnaît le caractère distinct et les règles différentes au Québec, a-t-il dit en point de presse à Surrey, en Colombie-Britannique.

Mais je pense que tous les Canadiens peuvent comprendre à quel point c'est important de protéger les locataires, de reconnaître que de plus en plus de gens sont débordés par le coût de la vie, particulièrement [les] loyers. C'est pour ça qu'on est là pour aider et travailler main dans la main avec les provinces tout en respectant les compétences, a ajouté le premier ministre canadien.

Le PLQ a fait preuve de plus de prudence que les autres partis d'opposition : il a affirmé qu'il veut avoir plus de détails avant de prendre une position claire. Pressée de questions à savoir s'il y avait ingérence de la part du gouvernement fédéral, la députée libérale Virginie Dufour a affirmé : Il y a des éléments qui sont inacceptables dans ce qui a été proposé mercredi, dont [l'idée] d'imposer un bail. Ça ne pourra pas se faire au Québec.

Selon elle, il y a toutefois d'autres éléments dans ce qu'Ottawa a annoncé qui peuvent être intéressants.

La députée libérale a ajouté que le fédéral n'avait pas le choix d'agir dans ce domaine. Si on est ici pour en parler, c'est parce qu'il n'y a eu aucune action de la part du gouvernement Legault pour relancer la construction, a-t-elle soutenu.

Le ministre des Relations canadiennes, Jean-François Roberge, a déposé une motion jeudi pour dénoncer l'ingérence du fédéral. Cette motion a toutefois été bloquée par le PLQ. Nous analyserons attentivement les mesures proposées par le gouvernement fédéral pour nous assurer qu'elles n'empiètent pas dans les compétences du Québec. [...] Nous attendons de connaître les détails de ces intentions, a indiqué le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, dans une déclaration écrite.

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