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Le piégeage devrait être mieux encadré à l’Î.-P.-É., selon un expert

Les fourrures de trois animaux déposées sur le sol.

Le métier de trappeur est en voie de disparition, selon l’Association des trappeurs de l’Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Radio-Canada / Raphaël Poliquin

Un expert de la faune recommande des changements dans les règles qui encadrent le trappage et la chasse au collet à l’Île-du-Prince-Édouard.

Pour Pierre-Yves Daoust, professeur en pathologie de la faune au Collège vétérinaire de l'Atlantique, l’usage des pièges visant à tuer des animaux à fourrure à l’île ne devrait être permis que dans certains cas.

Cette recommandation a été présentée devant un comité législatif, jeudi.

On devrait employer des collets qui se contentent de restreindre l'animal, ce qui serait préférable à un collet qui va tuer l'animal.

Une citation de Pierre-Yves Daoust, professeur au Collège vétérinaire de l'Atlantique
Pierre Yves Daoust fait une présentation à l'Assemblée.

Pierre Yves Daoust, professeur de pathologie de la faune au Collège vétérinaire de l'Atlantique, a témoigné le 9 mai devant le Comité permanent des ressources naturelles.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

La semaine dernière, un groupe de défenseurs des animaux a réclamé, devant ce même comité, l'interdiction du piégeage et de la chasse au collet dans la province.

Une pétition soutenant cette cause a aussi été lancée par ce groupe l'an dernier à la suite de la mort accidentelle de deux chiens à cause de ces pièges.

Pierre-Yves Daoust précise néanmoins que les pièges létaux pourraient être utilisés tout en évitant que ce type d'accident se produise.

Il y a des situations à l'Île-du-Prince-Édouard où l'environnement est tellement isolé qu'il y a très peu de possibilités qu'il y ait des animaux domestiques qui se promènent à ce moment-là, explique-t-il.

Des députés font des discours au comité.

Le Comité permanent des ressources naturelles à l'Assemblée de législative de l'Île-du-Prince-Édouard, le 9 mai 2024.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

L'usage des trappes

Ces pièges sont notamment utilisés pour attraper des animaux, comme des lièvres, des castors, des coyotes et des renards.

Ces animaux sont par la suite utilisés dans l’alimentation ou dans la production de fourrure.

Les trappes sont aussi employées dans la gestion des populations d’animaux sauvages et dans la recherche scientifique, selon Pierre-Yves Daoust qui a publié un rapport sur ce thème l'an dernier à la demande du gouvernement provincial.

Dans des situations où les animaux peuvent représenter un risque à la vie humaine, surtout dans le cas des coyotes, par exemple, où de jeunes enfants sont d'une taille idéale pour devenir leur cible, il faut agir vite, ajoute le professeur.

L’économie et la tradition

Représentant de l’Association des trappeurs de l’Île-du-Prince-Édouard, John LeLacheur a souligné, devant le comité, la tradition et l’importance économique de la chasse dans la province.

Une saison de piégeage bien réglementée signifie que des revenus sont générés pour les familles de la communauté, que les animaux ont de la valeur et sont traités comme une ressource renouvelable.

Une citation de John LeLacheur, membre de l’Association des trappeurs de l’Île-du-Prince-Édouard
John LeLacheur assiste à une présentation.

John LeLacheur, membre de l'Association des trappeurs de l'Île-du-Prince-Édouard, a parlé de l'importance du commerce de fourrure pour certaines familles dans la province.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Selon lui, il existe des méthodes causant moins de souffrance aux animaux lors de l'abattage.

Le trappage moderne utilise des pièges testés et approuvés qui retiennent ou tuent l'animal sans cruauté, explique-t-il.

Le professeur Pierre-Yves Daoust est du même avis.

Il y a les pièges qu’on appelle "conibear" qui peuvent être très efficaces et c'est pour cela que je ne voudrais pas recommander qu'on abandonne ce modèle, explique-t-il.

Pierre Yves Daoust recommande aussi au gouvernement provincial de créer un programme afin d'enseigner aux trappeurs comment bien utiliser ces pièges et l'imposition de cours de rafraîchissement aux cinq ans.

Le professeur souhaite également qu’une étude soit réalisée sur les populations d'espèces à fourrure à l'île.

Des modifications dans la loi

Dans une déclaration envoyée par courriel la semaine dernière, le ministère de l'Environnement indique poursuivre ses consultations afin de réviser la loi encadrant le trappage.

Cette révision pourrait avoir lieu d'ici l'automne, avant la saison de piégeage 2024.

Avec des informations de Kerry Campbell, de CBC

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