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Une marche à la mémoire des femmes autochtones disparues et assassinées à Regina

Une centaine de personnes se sont réunies à Regina, en Saskatchewan, pour rendre hommage aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées. Le 9 mai 2024.

L'événement vise à sensibiliser l'ensemble de la population aux problèmes criminels, selon les organisateurs.

Photo : Radio-Canada / Liam Avison

Une centaine de personnes se sont réunies mercredi au centre communautaire Mitakuyé Owâs'ā, situé dans le quartier Heritage, à Regina, pour rendre hommage aux femmes, aux filles et aux deux esprits autochtones disparues et assassinées.

L’événement a rassemblé de nombreux représentants d'organismes qui fournissent des services sociaux, dont l'organisme de bienfaisance Carmichael Outreach et la pharmacie axée sur le bien-être Queen City Wellness Pharmacy, ainsi que des membres de la communauté.

Pour les organisateurs, cette journée revêt une importance capitale pour soutenir des initiatives visant à sensibiliser l'ensemble de la population aux problèmes criminels.

Une cérémonie de pipe, un petit-déjeuner et une marche de purification par la fumée, connue sous le nom de smudging en anglais, ont été organisés à la mémoire des personnes autochtones disparues et assassinées.

Des personnes dans une rue où on aperçoit un tipi. Le 9 mai 2024.

L’événement a rassemblé de nombreux représentants des organismes qui fournissent des services sociaux.

Photo : Radio-Canada / Liam O'Connor

La marche a commencé devant le bâtiment du centre communautaire Mitakuyé Owâs'ā, situé à l'intersection de la 11e Rue et de la rue Halifax. Elle a ensuite suivi un parcours jusqu'à la 12e Avenue, avant de faire demi-tour en empruntant la rue Broad.

Après la marche, chaque intervenant a fait part de son vécu personnel concernant la perte ou la recherche d'un membre de sa famille.

La coordinatrice de projet au sein de l’association communautaire du quartier Heritage, Amanda Benesh, explique qu’elle a enrichi ses connaissances sur la culture autochtone en participant à cet événement, notamment en en apprenant plus sur la résilience des femmes autochtones.

[J’apprécie] la capacité des gens à se rassembler, à se soutenir, à organiser un événement qui soutient la communauté dans son ensemble, indique Mme Benesh.

[Cet événement] permet aux femmes de parler de ce qu'elles ont vécu et de la manière dont elles ont grandi grâce à leurs expériences difficiles, ajoute-t-elle.

D’ailleurs, l'association communautaire du quartier Heritage a été un acteur clé dans la planification de cet événement.

Des personnes regroupées tiennent un drapeau. Le 9 mai 2024.

Après la marche, chaque intervenant a fait part de son vécu personnel concernant la perte ou la recherche d'un membre de sa famille.

Photo : Radio-Canada / Liam Avison

Même si elle se réjouissait de constater la présence de personnes de tous les âges à la marche commémorative, Lea Desjarlais, militante pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, était particulièrement émue par cette journée en raison de son vécu personnel.

Ma fille est décédée en 2019. [...] Plus j'en parle, plus je guéris, explique Mme Desjarlais, qui est membre de la Première Nation Okanese, située à environ 100 km au nord-est de Regina.

Je suis très émotive à ce sujet, mais j'arrive quand même à continuer. Ce chagrin sera toujours présent; on se souviendra toujours de son nom, dit-elle.

Avec son mari, Lea Desjarlais relate qu'elle a parcouru les Prairies pour prendre la parole à l'occasion de divers événements visant à sensibiliser le public à la disparition et au meurtre des femmes et des filles autochtones.

Selon les observations de l'Assemblée des Premières Nations (APN), les femmes autochtones présentent quatre fois plus de risques d'être victimes de violence que les femmes non autochtones.

Le gouvernement de la Saskatchewan affirme son engagement envers la progression de la réconciliation en travaillant en étroite collaboration avec les communautés et les organisations autochtones. L'objectif est de prendre en considération les questions soulevées dans le rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

La province mentionne également qu'elle octroie des subventions pour des initiatives visant à renforcer la prévention et la sécurité des femmes, des filles et des personnes autochtones qui s'identifient comme bispirituelles.

De son côté, la fondatrice de l'organisme à but non lucratif Women of the Dawn, Ivy Kennedy, souligne que des progrès sont réalisés graduellement, mais qu'il reste encore beaucoup à faire pour résoudre ce problème.

Cela fait plus de 50 ans que notre communauté est touchée. En tant que femmes des Premières Nations, nous sommes confrontées quotidiennement à la violence, déplore Mme Kennedy.

Ce type d'événement est important pour nos enfants, pour les éduquer, les mettre en garde, et aussi pour qu'ils travaillent ensemble en tant que communauté afin d'aborder la question des femmes disparues et assassinées, conclut-elle.

Avec les informations de Campbell Stevenson

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