La gestion de l’après-incendie à l’École régionale de Notre-Dame-de-Lourdes s’annonce rude

La Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) espérait pouvoir offrir des cours adaptés aux élèves de l’École régionale de Notre-Dame-de-Lourdes dès jeudi matin, mais a dû les suspendre pour la deuxième journée consécutive à la suite des dégâts causés par un incendie survenu dans le gymnase de l'école mardi matin.

Le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, précise que les enseignants et l’équipe administrative n'avaient pas eu assez de temps pour préparer l'aréna où les cours allaient être donnés pour les élèves de la 9e à la 12e année.

Il note que l’équipe administrative a eu besoin d'un délai supplémentaire pour aller chercher divers matériels éducatifs provenant d'autres écoles, notamment des bureaux et des pupitres.

Il ajoute que ce délai a également permis à l'école de faire venir des techniciens pour qu'on puisse avoir accès à l'internet dans l'aréna à partir de notre propre réseau.

C'est sûr que les gens espéraient qu'on puisse avoir accès à des locaux jeudi, mais je pense que la grande majorité des parents a compris que c'était impossible, dit-il.

Des dommages importants

L’incendie a été signalé peu après 6 h 30 mardi, lorsque les systèmes de l’école et le concierge ont remarqué que de la fumée s'échappait du gymnase.

Le feu est parti d’une prise de courant qui avait touché directement des matelas du gymnase.

M. Laberge explique que la fumée causée par l'incendie a causé de nombreux dégâts et que les deux tiers du pavillon secondaire sont inutilisables.

Les casiers sont à refaire, le parc informatique est à refaire au complet. Il y a une centaine d'ordinateurs à racheter ou à aller chercher ailleurs. La majorité des outils pour les enseignants sont inutilisables. Tout ce qui est à l'intérieur des casiers de nos élèves aussi, raconte M. Laberge.

On s'attend à ce que le nettoyage de l'école puisse prendre quelques semaines, confirme le directeur général de la DSFM.

Il estime que le remplacement du plafond et du plancher du gymnase va prendre plusieurs mois.

On n'est pas sûr que pour septembre tout sera prêt, dit-il.

Il précise que cet incident aura probablement un impact significatif sur le bien-être des élèves

On a le domaine émotif bien entendu parce que de savoir que son école a été la proie d'un incendie, ça peut avoir des conséquences sur nos élèves, explique M. Laberge.

Il y a une certaine anxiété chez les élèves, alors il faut qu'on travaille là-dessus.

Diverses pistes envisagées

Diverses options sont encore à l'étude pour déterminer l'endroit qui accueillera les cours jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Ça prend beaucoup de flexibilité pour arranger et arrimer nos horaires. On travaille de concert avec la communauté et avec nos écoles autour, puis on prépare le plan pour septembre, soutient M. Laberge.

Il confirme que l'idée d'aller partager des espaces éducatifs avec des écoles anglophones est sur la table. Selon lui, il y a une grande ouverture de la part de la communauté, mais il faut absolument maximiser le temps d'enseignement qu'on donne à nos élèves.

Il ajoute que la DSFM demeure engagée à trouver une approche qui n'impose pas un fardeau inutile aux autres écoles qui pourraient être impliquées.

Notre but n'est pas non plus d'ajouter à l'agenda de nos collègues anglophones qui ont des gymnases, constate-t-il.

Il ne faut pas abandonner, il faut travailler ensemble, il faut serrer les coudes, déclare Alain Laberge.