Élections aux résultats imprévisibles

Les Italiens voteront dimanche et lundi pour élire un nouveau gouvernement. Les derniers sondages accordent une avance à la coalition de centre-gauche de Romano Prodi face à celle de droite de Silvio Berlusconi.

En Italie, la campagne électorale en vue des élections législatives a pris fin vendredi. Il est encore difficile de prédire clairement l'issue du scrutin.

Les derniers sondages accordent une avance de 3,5 à 5 points à l'Union, coalition de centre-gauche de Romano Prodi, face à la Maison des libertés, coalition de droite du chef de gouvernement sortant Silvio Berlusconi.

Le chef de l'opposition et ancien président de la Commission européenne Romano Prodi, qui a aussi dirigé le gouvernement entre 1996 et 1998, croit de plus en plus en ses chances de victoire.

De son côté, Silvio Berlusconi est apparu ces derniers jours sur la défensive, s'emportant notamment jeudi avec une rare violence contre la presse, les magistrats, les patrons et les banques.

La campagne, la plus médiatisée de l'histoire italienne, s'est cristallisée autour des apparitions des chefs des deux camps. Silvio Berlusconi et Romano Prodi ont multiplié les attaques verbales pour tenter d'attirer les indécis, qui représentent le quart des électeurs.

Berlusconi dénonce sans arrêt la menace communiste de la gauche, comme si on était à l'époque des Brigades rouges, un groupe d'extrême gauche italien qui a commis plusieurs actions terroristes dans les années 1970. Il se présente même comme le défenseur de l'Église catholique et accuse la gauche de vouloir museler les évêques.

Romado Prodi ne suscite pas non plus un enthousiasme délirant. Bon nombre d'Italiens affirment, résignés, qu'il est un moindre mal comparé à Berlusconi.

Près de 50 millions d'Italiens sont appelés aux urnes, dimanche et lundi, pour élire leurs 630 députés et 315 sénateurs.