Washington durcit son embargo contre Cuba
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les États-Unis renforcent l'embargo imposé il y a plus de 40 ans à Cuba en rendant plus difficiles les voyages dans l'île communiste.
Décrété par le président John F. Kennedy en 1962, le plus vieil embargo du monde a été durci mercredi avec l'entrée en vigueur de mesures qui rendent plus difficiles les voyages à Cuba.
À compter de mercredi, les familles d'origine cubaine ne peuvent plus se rendre à Cuba qu'une fois tous les trois ans, au lieu d'une visite annuelle autorisée jusqu'à présent, et ces voyages ne seront autorisés que pour des visites à la famille proche.
Les séjours seront limités à deux semaines au lieu de trois, les dépenses autorisées passent de 164 dollars américains par jour à 50 et le poids de bagages autorisés descend à 20 kilogrammes par personne.
Ces mesures ont déjà provoqué un gros engorgement à l'aéroport de Miami, ce qui a conduit les autorités à reporter au 31 juillet la date limite à laquelle les visiteurs à Cuba devront rentrer aux États-Unis.
Parallèlement, l'argent envoyé à Cuba par les exilés, les « remesas », déjà limitées à 300 dollars américains par trimestre, ne pourra plus être envoyé qu'à la famille proche. Le montant des « remesas », estimé à quelque 1,2 milliard de dollars américains par an, en fait une source de revenus indispensable tant à la population qu'au régime de Fidel Castro, privé d'accès aux marchés financiers.
L'administration du président George w. Bush avait annoncé en mai un renforcement de l'embargo américain contre l'île communiste afin d'accélérer sa « transition démocratique ». Les nouvelles mesures américaines comprennent également un soutien accru à la dissidence cubaine et aux principaux médias anti-castristes basés à Miami.
Mais Fidel Castro a déjà averti le président américain qu'avec ce durcissement, et à quatre mois de la présidentielle américaine, il courait le risque de s'aliéner le vote des exilés cubains.