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Carnage en Irak

Radio-Canada

Au moins 73 personnes ont trouvé la mort, et plus d'une centaine ont été blessées dans une série d'attentats en Irak, qui démontrent la nette recrudescence de la violence depuis l'annonce, fin avril, de la composition du gouvernement.

L'Irak a connu sa journée la plus meurtrière depuis la formation de son nouveau gouvernement, le 3 mai dernier. Une série d'attentats a fait 73 morts et plus de 120 blessés lors de 5 attentats-suicides et l'attaque d'un convoi commis à Bagdad et dans le nord du pays.

Les attentats les plus meurtriers sont survenus dans le nord de l'Irak, place forte de la guérilla sunnite. À Tikrit, à 180 km au nord de Bagdad, un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée devant une gare routière du centre de la ville, faisant au moins 38 morts et 84 blessés.

" « Ce n'est pas du djihad (guerre sainte), a déclaré un tenancier d'une boutique de téléphones cellulaires, Zeid Hamad. Il n'y avait ni convoi américain ni patrouille de police. La majorité des victimes étaient des journaliers qui attendaient un emploi pour pouvoir mettre du pain sur la table de leurs familles. »

L'attentat a été particulièrement meurtrier, car il s'est produit tôt le matin, au moment où les gens se pressaient dans la gare afin de prendre leur transport.

Encore plus au nord...

Ensuite, à Hawija, à 75 km au nord de Tikrit, un kamikaze s'est fait exploser devant un centre de recrutement de l'armée. Au moins 30 personnes ont été tuées, et 31 autres, blessées.

À Bagdad, l'explosion de 3 voitures piégées dans des quartiers du sud et de l'ouest de la capitale a fait 3 morts et 19 blessés. Deux militaires irakiens ont également été tués dans l'attaque de leur convoi, et cinq de leurs collègues ont été blessés. Quatre hommes armés ont attaqué les deux véhicules de l'armée dans le quartier Jamia, dans l'ouest de Bagdad.

Ces actions de la guérilla attestent la nette recrudescence de la violence depuis l'annonce, fin avril, de la composition du gouvernement issu des élections du 30 janvier. Près de 400 personnes ont péri depuis deux semaines.

Les troupes américaines et irakiennes ont été prises à partie par des manifestants après la série d'attentats de mercredi. La population de Bagdad leur reproche leur incapacité à prévenir les attentats, et même, de les provoquer par leurs patrouilles fréquentes dans la ville.

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