Ignatieff et Dion font le saut
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Sans surprise, les députés et intellectuels Michael Ignatieff et Stéphane Dion annoncent chacun de leur côté qu'ils briguent le poste de chef du Parti libéral du Canada.
La course à la direction du Parti libéral du Canada a été officiellement lancée, vendredi.
Michael Ignatieff, 58 ans, a annoncé sa candidature pour succéder à Paul Martin. M. Ignatieff est vu par plusieurs comme le successeur de l'ancien premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau.
M. Ignatieff est rentré au pays après 30 années passées à l'étranger, notamment à titre de professeur à l'université Harvard aux États-Unis. Il a été élu député d'Etobicoke-Lakeshore, lors de la dernière élection générale de janvier.
M. Ignatieff a déclaré à ses partisans réunis dans la région de Toronto qu'il est fier d'être du parti de Wilfrid Laurier, un parti où règne la justice sociale. Le nouveau député veut redonner confiance pas seulement dans le Parti libéral, mais également dans la politique.
Il met l'accent sur la nécessité de reconquérir le Québec. En français, il a rappelé à son auditoire que ses racines sont au Québec, que ses parents y sont enterrés et qu'il se battra toujours pour que cette province demeure dans le Canada.
M. Ignatieff compte parmi son entourage l'ancien premier ministre de l'Ontario, David Peterson, ainsi que le député libéral, Pablo Rodriguez.
Stéphane Dion à Montréal
Le député et ancien ministre de l'Environnement, Stéphane Dion, a lui aussi annoncé sa candidature, plus tôt, au Palais des congrès de Montréal.
Il a déclaré devant ses partisans qu'il voulait travailler à un Canada plus prospère, plus juste et plus durable. M. Dion estime que les libéraux aideront le Canada « à intégrer la croissance économique à la justice sociale, à la durabilité de l'environnement et à la santé publique ».
Il a ajouté qu'on ne pouvait laisser un gouvernement conservateur démanteler tout ce que les libéraux ont fait pour les Canadiens et affaiblir le tissu social.
Il a aussi rappelé que l'unité du pays était la pierre d'assise de son engagement politique. C'est pour ces raisons, a-t-il dit, qu'il veut devenir premier ministre du Canada.
M. Dion a été ministre de l'Environnement sous Paul Martin et ministre des Affaires intergouvernementales sous Jean Chrétien. Il est associé à l'ère Chrétien, et père de la Loi sur la clarté référendaire.
C'est l'ancien ministre et leader du gouvernement Don Boudria qui présidera la campagne de M. Dion.
La liste des candidats s'allonge
Mercredi, le ministre de l'Éducation de l'Ontario, Gerard Kennedy, a remis sa démission pour se lancer dans la course, comme le député libéral fédéral John Godfrey, l'avocate et femme d'affaires Martha Hall Findlay et le musicien Ashley MacIsaac.
Quant à l'ancien premier ministre néo-démocrate de l'Ontario, Bob Rae, il pourrait se manifester dès la semaine prochaine.
Les candidats à la succession de Paul Martin prendront part à cinq débats d'ici l'élection du nouveau chef, qui aura lieu à Montréal au début. Un premier débat aura lieu à Winnipeg, le 10 juin, et un autre à Moncton, le 17 juin. Le lieu et la date des autres débats restent à déterminer.