Les hausses de tarifs seraient inévitables
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le PDG de la Société, John Harbour, soutient que les hausses de tarifs proposées de 300 millions en deux ans sont nécessaires pour assurer l'indemnisation des futures victimes d'accidents de la route, quoi qu'en pense le gouvernement.
La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) estime que la situation financière du Fonds d'assurance automobile rend inévitables les hausses de tarifs proposées.
Le PDG de la Société, John Harbour, a expliqué que depuis six ans, la SAAQ a enregistré des pertes de 3 milliards de dollars, soit 500 millions par année, qu'il attribue à la détérioration du bilan routier au Québec.
Si rien n'est fait pour rectifier la situation, M. Harbour affirme que le Fonds d'assurance sera à sec en 2018. Le déficit du régime serait alors de 15 milliards.
Même si la SAAQ a réalisé en 2005 un surplus de 200 millions, attribuable à l'excellente performance de la Caisse de dépôt (plus de 18 % de rendement), rien n'assure que cette situation se répétera au cours des années à venir, selon M. Harbour.
Pour parvenir à indemniser les futures victimes de la route, il faut donc, selon M. Harbour, procéder aux hausses proposées.
Le déficit de 500 millions par année est réparti selon quatre groupes de risques:
La SAAQ propose donc:
M. Harbour estime que les hausses proposées contribueraient à combler 300 millions, soit 60 % du déficit annuel de 500 millions. Des économies dans la gestion de la SAAQ permettraient de réaliser des économies de 70 millions supplémentaires. Pour les 130 millions restants, M. Harbour compte sur une amélioration du bilan routier, qui réduirait les obligations de la Société.
M. Harbour ne se laisse pas démonter par les réactions du premier ministre Jean Charest et du ministre des Transports Michel Després, qui ont tous deux mis en doute la nécessité des hausses proposées par la SAAQ. Le PDG soutient que les hausses de tarifs sont nécessaires si on veut assurer la survie du régime.
La proposition de hausses présentée par la SAAQ sera discutée en mai, dans le cadre d'une consultation publique menée par un Conseil d'experts. Ce conseil fera ensuite ses recommandations à la Société.