Petite voiture, grosse facture
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Société de l'assurance automobile estime que les conducteurs de petits véhicules devraient payer des primes plus élevées parce qu'ils ont plus de risques de blessures corporelles lors d'accidents.
La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) cherche encore des moyens de combler le déficit de son régime d'indemnisation des victimes d'accidents de la route.
Selon le Journal de Québec, la SAAQ envisagerait maintenant d'augmenter les primes d'assurance des propriétaires de véhicules compacts ou sous-compacts. Raison de cette hausse: les conducteurs de petites voitures auraient plus de risques de subir des blessures corporelles lors de collisions.
Et comme la SAAQ assure les individus, elle affirme devoir moduler ses primes selon le risque.
Le président de la SAAQ, John Harbour, fait un parallèle entre cette situation et celle des fumeurs. Ceux-ci paient des primes d'assurance vie plus élevées parce que leur santé est plus en danger que celle des non-fumeurs, souligne M. Harbour.
M. Harbour ajoute que les motocyclistes paient aussi plus cher parce qu'ils ont huit fois plus d'accidents que les automobilistes.
Mais avant de prendre une décision à ce sujet, John Harbour promet des études sur les risques encourus par les propriétaires de petits véhicules.
La SAAQ devant une commission parlementaire
Par ailleurs, la SAAQ devra venir expliquer ses demandes de hausses de tarifs devant une commission parlementaire de l'Assemblée nationale. Le ministre des Transports, Michel Després, a indiqué que la SAAQ aurait à justifier l'importance et le rythme des augmentations de tarifs.
La SAAQ prévoit un déficit de 500 millions de dollars en 2007. Parmi les mesures déjà annoncées pour pallier ce problème figure la hausse du permis de conduire régulier, pour un conducteur sans tache à son dossier, de 86 à 147 $.
Les chauffeurs de taxi devraient assumer pour leur part une augmentation de 95 % de leurs primes d'assurances en deux ans, tandis que les sociétés de transport verraient leur facture d'assurances gonfler de 165 % durant la même période.