À la suite des manifestations des derniers jours à travers le monde musulman, en réaction aux caricatures du prophète Mahomet publiées dans la presse européenne, le ministre italien de l'Intérieur, Giuseppe Pisanu, a tenu une importante réunion au sujet de la sécurité publique.
Toutefois, malgré l'approche des Jeux olympiques, aucune politique claire n'a été dégagée en matière de terrorisme. Les autorités tiennent tout de même à rester sur leurs gardes en raison de l'ampleur des jeux qui s'amorcent vendredi.
Différentes mesures ont été envisagées pour assurer la protection de la capitale piémontaise et de ses occupants, dont des détecteurs de métal placés à l'entrée des installations et l'utilisation d'hélicoptères. De plus, quelque 9000 policiers seront déployés tant au centre-ville que dans les montagnes, de même que 1115 agents de police auxiliaires, le tout au coût de 144 millions de dollars.
Le gouvernement italien de Silvio Berlusconi a récemment obtenu un vote confiance des députés pour un décret-loi qui permet d'implanter ces diverses mesures de sécurité. Le Sénat lui avait accordé sa confiance le 26 janvier dernier.
Pour éviter un autre Munich 1972
Ainsi, le ministre délégué italien pour les Jeux olympiques, Mario Pescante, présent lors du massacre des Israéliens à Munich, soutient que malgré tous les efforts et la préparation faite en matière de sécurité, il est « impossible d'éliminer à 100 % les risques d'une attaque. »
D'ailleurs, certains pays ont déjà demandé à ce que leur sécurité soit renforcée, a-t-il déclaré, sans toutefois préciser lesquels. Cependant, il demeure confiant, puisque les forces de l'ordre ont l'habitude de gérer de grandes foules. M. Pescante cite notamment les funérailles du pape Jean-Paul II, au printemps dernier.
Autre souci: le transport
D'autres tracas guettent le directeur général du comité organisateur, Cesare Vaciago. La circulation automobile dans Turin s'annonce pour être un vrai fiasco.
D'abord, les Turinois ne sont pas encore habitués aux couloirs spécialement aménagés pour les navettes olympiques qui transporteront les athlètes.
Ensuite, les 2000 chauffeurs bénévoles sont très peu familiers avec les différentes artères de la ville, sans compter ceux qui mettent pour la première fois les pieds dans la capitale piémontaise. M. Vaciago ne s'en fait pas trop. « Ces problèmes vont être résolus. Une fois qu'ils seront réglés, je pourrai m'asseoir et regarder les jeux », conclut-il en souriant.
