Photo: AFP/Javier SORIANO
Richard Pound
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Le président de l'Agence mondiale antidopage, Dick Pound, soupçonne plusieurs athlètes de ski de fond aux Jeux de Turin de s'être dopés.
L'avocat montréalais s'est interrogé, jeudi, sur l'hématocrite anormalement élevé décelé chez 12 fondeurs tout juste avant les Jeux. Huit d'entre eux ont été interdits de départ pour des raisons de sécurité, afin de protéger leur santé.
« Pour être franc, nous pensons faire face à des cas de dopage », a admis Pound, relevant le nombre élevé de cas d'hématocrite élevé. Pour lui, il s'agit de « plus qu'une coïncidence ».
La veille, dans une entrevue accordée à une chaîne allemande, il a avancé l'idée de traiter ces cas « comme du dopage et non pas comme un problème de santé ».
L'hématocrite est le taux d'hémoglobine dans le sang. Il peut-être une conséquence de la prise d'érythropoïétine (EPO), un produit dopant qui génère des globules rouges et renforce la résistance des muscles. Toutefois, un hématocrite élevé n'est pas systématiquement synonyme de dopage, d'où la difficulté de juger.
Le directeur sportif de la fédération française de ski de fond, Jean-Pierre Burdet, a eu une plutôt réponse cinglante à l'endroit de Pound: « Il faut qu'il arrête de dire des conneries. Ce n'est pas la peine de mettre du bois au feu sur des choses aussi floues. »
L'un des huit athlètes interdits de compétition est le Français Jean-Marc Gaillard.