Jennifer Heil
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Chaque médaillé d'or italien lors des Jeux de Turin recevra 150 000 $US. Chez les Japonais et les Américains, ce sera 25 000 $.
Quant à Jennifer Heil et à Duff Gibson, les deux médaillés d'or canadiens jusqu'à présent, ils ne recevront pas un sou pour leur exploit.
Une tendance se dessine clairement pour les pays de récompenser leurs athlètes les plus méritants, mais le Canada maintient le statu quo. Pourtant, la question est débattue par le Comité olympique canadien (COC) à chaque édition des Jeux olympiques.
Pour certains, la seule fierté de remporter une médaille olympique suffit à bien des athlètes. Médaillé de bronze en patinage artistique, Jeffrey Buttle affirme que « ce genre d'événement a tellement de prestige parce que c'est quelque chose à quoi on rêve depuis l'enfance, et on ne rêvait pas à une somme d'argent ».
D'autre part, rien ne prouve qu'une telle mesure entraîne une amélioration des performances des athlètes. « L'Espagne et le Portugal offrent des sommes considérables à leurs médaillés, mais leur position par rapport aux autres nations n'a rien d'extraordinaire », selon Alex Gardiner, directeur de la performance internationale du COC.
Au surplus, certains entraîneurs se plaignent que ces sommes nuisent à la rétention des meilleurs athlètes pour les Jeux suivants. Plusieurs médaillés empochent leur bourse et quittent ensuite la compétition.
Il ne faut cependant pas croire que ces sommes détournent tous les athlètes du sport amateur. Le patineur de vitesse américain Joey Cheek a même versé son boni à un organisme venant en aide aux enfants des camps de réfugiés du Tchad.