Photo: AFP/PACO SERINELLI
Partisans de la Juventus
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« En Italie, le soccer est une vraie passion. Les Jeux olympiques sont une fantaisie passagère qui s'éteindra avec la flamme... » Ces propos pouvaient être entendus dans un café de Turin.
La ville du club de soccer la Juventus est une des capitales mondiales du ballon rond. Le lendemain de la médaille d'or du vétéran italien Armin Zöggeler en luge le 11 février dernier, son exploit passait pratiquement inaperçu.
En première page de la Gazzetta dello sport, un journal réservé aux sports, on ne traitait que de la victoire de la Juventus 2-1 sur l'Inter de Milan. Un petit encadré mentionnait la médaille d'or de Zöggeler. Les 23 premières pages du quotidien couvraient la victoire de la Juve, tandis qu'on présentait le champion olympique en page 30.
Photo: AFP/CARLO BARONCINI
Juventus de Turin
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Selon l'auteur et commentateur Beppe Severgnini, le manque de coordination entre les événements est à blâmer. En Amérique du Nord, le basketball, le football et le baseball possèdent chacun leur saison respective. En Italie, le soccer ne rivalise avec aucun autre sport... et n'observe pas de trêve olympique.
La chaîne nationale de télévision interrompt même la présentation des épreuves olympiques pour le soccer. Selon certains, le « foot » permet d'expliquer la loyauté des gens envers leur patelin - ce qui est important dans un pays né de l'unification de plusieurs petits royaumes et cités-états en 1861, selon Severgnini. Les guerres qui faisaient rage pendant le Moyen-Âge et la Renaissance se poursuivent à travers le soccer de nos jours, conclut-il.