Jacques Rogge
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Une journée dans la vie de Jacques Rogge pendant les Jeux olympiques de Turin: beau pari qu'a relevé un journaliste d'Associated Press, Stephen Wilson.
Tout au long de la journée, le président, originaire des Flandres, en Belgique, parle avec les gens en anglais, français, italien, allemand et flamand, sa langue maternelle. Toujours discret et sobre, il n'y a pas de tapis rouge ni de banquets, qui furent à une certaine époque l'apanage des membres du CIO.
10 h 10: Dans le hall de l'hôtel, Rogge discute avec le prince Willem Alexander des Pays-Bas. Il est en compagnie de son adjointe, Yasmine Braeckevelt, qui l'accompagne dans tous ses déplacements. Il planifie dormir au village olympique pour la nuit.
10 h 15: Direction Cesana San Sicario, escorté par un véhicule de la police. Il va assister à l'épreuve masculine du biathlon, le relais 4 X 7,5 Km, auquel participe le norvégien Ole Einar Bjoerndalen, un des favoris de Rogge.
10 h 30: Le président commente une rencontre positive qu'il a eue avec le commissaire de la Ligue nationale de hockey, Gary Bettman, le président de Fédération internationale de hockey sur glace, René Fasel, et le président de l'Association des joueurs de la LNH, Ted Saskin.
Rogge a assisté à tous les sports présentés à Turin, sauf le curling, à son programme pour vendredi. Il apprécie la nouvelle discipline, le snowboard cross, qu'il compare au patinage de vitesse sur courte piste. De plus, il se dit satisfait de la qualité des épreuves sportives présentées à ces Jeux.
L'assistance aux épreuves et l'atmosphère générale des Jeux le déçoivent toutefois, s'il compare à l'ambiance de Salt Lake City (2002) et de Lillehammer (1994). Il commentera aussi le dossier Walter Mayer et le dopage autrichien. Selon lui, la police a bien agi lors des perquisitions.
11 h 50: Arrivé à San Sicario, Rogge assiste l'épreuve du biathlon près du champ de tirs.
Le dopage en question
12 h 35: Discussion avec un membre de la direction du CIO. Rogge apprend les derniers développements dans l'affaire du dopage autrichien.
13 h 20: L'Allemagne remporte l'or, la Russie, l'argent, et la France, le bronze. Le président ne comprend pas que les Norvégiens terminent 5e. Il rencontre le directeur sportif autrichien, Markus Gandler. Il affirme à Rogge qu'il ne savait rien de l'affaire, encore moins de la présence de Mayer. Rogge a des doutes...
13 h 30: Rogge rencontre par hasard le biathlonien norvégien Ole Einar Bjoerndalen. Séance de photos en compagnie de l'athlète et de la fille de Rogge.
13 h 45: Retour en direction de Turin. Rogge commente le dossier du dopage autrichien: « Si les Autrichiens ont encore agit illégalement deux jours après les premières perquisitions, il faut se questionner sur le bon sens de ces gens. ».
14 h 30: Lecture des dépêches de presse, des journaux et d'un rapport sur le dossier autrichien.
15 h 10: De retour à l'hôtel, pause pour casser la croûte et visionner l'épreuve du combiné nordique.
15 h 55: Départ pour l'ovale de patinage de vitesse longue piste pour l'épreuve du 1500 m chez les hommes. Rogge mise sur les Américains Shani Davis et Chad Hedrick. Il aura raison, Davis terminera 2e et Hedrick, 3e.
18 h 10: Épreuve de patinage artistique. Le programme court chez les dames. Rogge suit toujours les rebondissements dans l'affaire du dopage autrichien.
18 h 25: Dîner léger de lasagne pour M. et Mme Rogge dans la suite des invités au Palavela.
19 h: Soirée au patinage artistique. Le président commente la nouvelle réglementation de l'épreuve. Le dossier autrichien est toujours dans l'air.
19 h 45: La décision est prise, le CIO instituera une commission disciplinaire pour enquêter sur les événements impliquant les Autrichiens.
21 h: La patineuse américaine, Emily Hughes, impressionne Jacques Rogge. Il s'attend à une grande performance de la part de la Russe Irina Slutskaya.
21 h 50: Retour à l'hôtel. Réunion pour discuter du protocole de la cérémonie de clôture du dimanche 26 février.
22 h: Bonsoir et bonne nuit... Voilà à quoi ressemblent nos journées, dit l'assistante de Rogge, Yasmine Braeckevelt.
