1 GER 11 12 6 29
2 USA 9 9 7 25
3 AUT 9 7 7 23
5 CAN 7 10 7 24

Jean-Luc Brassard

Une soirée grandiose

Manon Gilbert

Des Jeux boudés...

Jeudi 7 août 2008 12:56 MTL

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NouvellesMise à jour le dimanche 26 février 2006 à 7 h 43

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[Turin] Dopage

Un seul cas, mais une affaire troublante...

Olga Pyleva, en biathlon

Photo: AFP/Thomas Coex

Olga Pyleva

Tandis qu'on dénombrait sept cas de dopage aux Jeux de Salt Lake City, en 2002, les Jeux de Turin n'auront été marqués que par un seul cas avéré, soit celui de la Russe Olga Pyleva. Toutefois, la saga Walter Mayer a retenu toute l'attention.

Pyleva, 30 ans, a perdu sa médaille d'argent au 15 km de biathlon après avoir été convaincue de dopage au carphédon un stimulant interdit, proche parent des amphétamines.

Elle a expliqué que son médecin personnel lui avait prescrit un médicament, le Phenotropil, pour soigner une blessure à une cheville. Elle ignorait que le remède contenait du carphédon, d'autant plus que le laboratoire recommandait le médicament pour les athlètes.

Deux autres athlètes avaient été exclus avant la compétition, soit l'Américain Zach Lund (skeleton) et le Brésilien Armando dos Santos (bobsleigh), pour avoir échoué à des tests antidopage passés avant les Jeux.

En outre, une douzaine d'athlètes de ski de fond, dont le Canadien Sean Crooks, ont été interdits de départ pour un hématocrite trop élevé, soit le taux de globules rouges dans le sang. En plus d'être dangereux, un hématocrite élevé peut être un signe de la prise de substances dopantes.

L'affaire a fait dire au président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Richard Pound, que l'hématocrite élevé devrait être considéré comme du dopage.

La saga Walter Mayer

Walter Mayer

Photo: AFP/Martial Trezzini

Walter Mayer en 2002

Mais l'affaire qui aura fait le plus grand bruit est sans contredit la saga Walter Mayer.

Cet ex-directeur sportif de la délégation autrichienne de ski de fond et de biathlon a été interdit de toute participation aux Jeux olympiques jusqu'en 2010 pour son implication dans une affaire de dopage survenue en 2002, à Salt Lake City.

Sa présence dans l'entourage de l'équipe autrichienne à Turin a initié une série de perquisitions musclées menées par la police italienne dans les résidences des athlètes autrichiens, le 18 février, sur les sites de San Sicario et de Pragelato. Les autorités ont notamment saisi du matériel de transfusion.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là, et vire au véritable téléroman par la suite: pour sa présence à Turin malgré l'interdiction, Mayer est congédié de son poste de directeur sportif par la fédération autrichienne.

Les policiers autrichiens partent à sa recherche, et finissent par l'arrêter, en état d'ébriété, après qu'il eut forcé un barrage policier avec sa voiture. Placé dans une « cellule de dégrisement », Mayer est ensuite interné dans un institut psychiatrique pour avoir menacé de se suicider.

Entre-temps, deux biathloniens autrichiens, Wolfgang Perner et Wolfgang Rottman, sont exclus de leur délégation pour avoir quitté les Jeux sans autorisation. Et ce, même si Perner devait encore participer à une épreuve. En outre, deux entraîneurs ont aussi fui les Jeux de Turin. Et tout ça, en moins de 48 heures!

De son côté, le CIO a procédé à des tests antidopage sur six fondeurs et quatre biathloniens autrichiens - tests qui se sont avérés négatifs.

Le CIO a néanmoins initié une enquête sur l'affaire. De son côté, l'avocat de Walter Mayer menace de poursuivre le président du CIO, Jacques Rogge, pour des propos sur l'affaire.

Reste que l'interdiction de la présence de Mayer n'a pas été respectée par le Comité olympique autrichien, qui ne pouvait pas ignorer la présence de Mayer en Italie. L'affaire risque d'ailleurs de faire mal à la candidature de Salzbourg, en lice pour l'organisation des Jeux de 2014.

Au total, le CIO a mené 1200 tests à Turin, soit 838 tests urinaires et 362 tests sanguins. C'est une hausse de 72 % par rapport aux Jeux de Salt Lake City.

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