Photo: Gérard Châtaigneau
Joannie Rochette
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Les Jeux approchent à grands pas. J'y pense beaucoup. La pression est tombée depuis la fin des Championnats canadiens, mais c'est sûr que ça va revenir. J'ai rêvé aux Jeux olympiques toute ma vie, là enfin, ça arrive.
Pendant toute l'année, je ne pouvais pas dire que j'allais aux Jeux, même si je savais que j'avais de bonnes chances. Mais depuis ma victoire aux Championnats canadiens, c'est chose faite, je peux le dire. C'est vraiment spécial. Je réalise un objectif de vie.
J'ai commencé à croire que je pourrais un jour aller aux Jeux olympiques il y a cinq ans quand, en 2001, j'ai remporté les Championnats canadiens novices. À ce moment-là, les Jeux sont devenus mon but ultime.
J'ai vraiment hâte à la cérémonie d'ouverture. J'ai aussi hâte d'habiter au village pour rencontrer d'autres athlètes. Ce sont des gens qui vivent la même chose que toi. On va pouvoir s'asseoir et jaser de ce qu'on vit.
Chaque fois que je regardais les Jeux, j'étais impressionnée par l'ampleur de la cérémonie d'ouverture. C'est mon plus beau souvenir des Jeux olympiques, avec la prestation de l'Ukrainienne Oksana Bayul en 1994. Je ne veux pas manquer la cérémonie. En fait, je veux tout vivre des Jeux.
Photo Gérard Châtaigneau/FSC-Sims
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Je compte bien assister aux épreuves de patinage de vitesse longue piste et courte piste et peut-être aussi à des matchs de hockey. J'aimerais bien rencontrer des joueurs de la Ligue nationale.
Comme ma compétition se déroule dans la deuxième semaine, je vais prendre deux jours de congé dans la première semaine pour visiter la ville et pour voir d'autres épreuves. Les autres jours, je vais m'entraîner et je vais penser à moi.
Justement, je suis bien contente de mon début de saison en Grand Prix et aux Championnats canadiens parce que mes programmes n'ont pas été parfaits, contrairement à l'an dernier. Ça va donc me permettre d'arriver à Turin sans pression parce que je sais qu'il y a place à amélioration. En 2004, j'avais très bien patiné. Tout le monde s'attendait à ce que je monte sur le podium aux mondiaux, mais j'avais terminé 11e.
D'ici les Jeux, je dois améliorer ma vitesse et mon programme. Mon entraîneur et moi allons peut-être ajouter de nouvelles pirouettes, mais les enchaînements de sauts vont demeurer les mêmes. Je ne veux pas me dire que je vais à Turin pour l'expérience parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver d'ici 2010.
Je veux bien patiner et me classer parmi les dix premières, et pourquoi pas parmi les six premières. Si je patine bien, je vais être satisfaite, sauf si je sors des dix premières!
(Propos recueillis par Manon Gilbert)
