1 GER 11 12 6 29
2 USA 9 9 7 25
3 AUT 9 7 7 23
5 CAN 7 10 7 24

Jean-Luc Brassard

Une soirée grandiose

Manon Gilbert

Des Jeux boudés...

Jeudi 7 août 2008 12:56 MTL

Turin 13:50 • 26 °C

NouvellesMise à jour le mercredi 25 janvier 2006 à 14 h 50

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[Patinage de vitesse (courte piste)] Canada

Le fulgurant parcours de Kalyna Roberge

Kalyna Roberge

Photo: AFP/Park Ji-Hwan

Kalyna Roberge

Kalyna Roberge est la petite nouvelle sur l'équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste. Cette recrue de 19 ans a tôt fait de se tailler une place aux Jeux olympiques devant des filles qui comptent plus d'années d'expérience.

Depuis son arrivée à Montréal il y a un an et demi (août 2004), Roberge a gravi les échelons à une vitesse remarquable. À sa deuxième Coupe du monde, elle a atteint la finale au 500 m, avant d'être sacrée championne du monde junior sur la même distance en janvier 2005, à Belgrade. Quelques semaines plus tard, elle s'est taillé une place sur l'équipe senior des mondiaux et elle est revenue de Chine avec une médaille d'or au cou, remportée au relais.

En octobre dernier, elle a décroché la première médaille canadienne féminine de la saison en Coupe du monde en récoltant le bronze au 500 m à Séoul. Une performance qu'elle a répétée lors des deux épreuves suivantes en Italie et aux Pays-Bas. Ces résultats rappellent la surdouée Marie-Ève Drolet qui a accroché ses patins, à 20 ans seulement, après les Jeux de Salt Lake City.

Et dire que Roberge, qui doit son beau teint basané à sa mère originaire de l'île Maurice, a failli tout lâcher avant de quitter sa ville natale de Saint-Étienne-de-Lauzon.

« Soit que je déménageais à Montréal, soit que j'arrêtais. Je ne m'amusais plus sur la glace, ça devenait une corvée de m'entraîner parce que j'étais toute seule à l'entraînement. Les autres n'étaient pas aussi motivées que moi à vouloir patiner et à aller plus loin », confie la Québécoise qui a toutefois eu de la difficulté à s'adapter à sa nouvelle ville. « Je me suis réfugiée dans le patin pour essayer d'oublier le fait que j'avais quitté ma famille », ajoute-t-elle un brin nostalgique.

Quatre ans avant le temps

Kalyna Roberge

Photo: AFP/Matthew Stockman

Cette profonde détermination et ce désir de dépassement, mais aussi un incroyable talent brut, a mené la nouvelle vedette de l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de Turin, même si elle visait plutôt une participation à ceux de Vancouver en 2010. Une avance de quatre ans seulement!

Mais est-ce que ça ne déboule pas trop vite pour l'étudiante en sciences humaines qui patinera le 500 m et le relais en Italie?

« Au début, je pensais que ça allait trop vite quand je me suis classée pour les mondiaux. Mais cette année, je trouve ça normal d'être aussi forte étant donné toute l'énergie que j'ai mis à l'entraînement. Les Jeux, ça représente l'atteinte de mon objectif. Une fois atteint, que veux-tu atteindre d'autre? C'est certain que je vais me fixer d'autres objectifs, mais les Jeux olympiques, tu ne peux pas aller plus haut que ça. C'est hot », raconte avec émotion la timide patineuse qui se cache sous des airs rebelles.

Trop mince!

Évidemment, Roberge a hâte de fouler le terrain du stade olympique lors de la cérémonie d'ouverture pour partager, le temps d'une soirée, sa joie avec les autres athlètes.

Kalyna Roberge

Par contre, une fois la fête finie, place aux choses sérieuses. Bien qu'elle se rendra à Turin pour d'abord prendre de l'expérience, la cadette d'une famille de trois garçons (deux de ses frères l'ont initiée au patin) tient à obtenir une bonne performance chaque fois qu'elle saute sur la glace. La preuve: malgré une belle médaille de bronze à Séoul, Roberge n'était pas tout à fait satisfaite... parce que la finale avait été plus facile que la demi-finale! Batailleuse et perfectionniste par surcroît!

« Je sais de quoi je suis capable. Si je remporte une médaille aux Jeux olympiques, tant mieux. Sinon, je ne vais pas mourir pour ça. C'est sûr que je veux que les gens soient fiers de moi, mais je le fais pour moi et non pour les autres », lance sans ambages la petite fonceuse.

Il n'y a pas à dire, Roberge sait où elle s'en va. Après les Jeux, elle reviendra à Montréal, une ville qu'elle n'affectionne pas vraiment, pour poursuivre ses études au cégep et son entraînement pour les Jeux de 2010.

Entre Turin et Vancouver, Roberge risque fort d'accumuler les podiums et de devenir l'une des figures dominantes de son sport. Et, peut-être, réussira-t-elle à gagner en muscles parce que phénomène rare pour une fille, elle ne se trouve pas assez grosse à 48 kg (105 livres)!!!

manon_gilbert@radio-canada.ca

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