1 GER 11 12 6 29
2 USA 9 9 7 25
3 AUT 9 7 7 23
5 CAN 7 10 7 24

Jean-Luc Brassard

Une soirée grandiose

Manon Gilbert

Des Jeux boudés...

Jeudi 7 août 2008 12:56 MTL

Turin 13:50 • 26 °C

NouvellesMise à jour le jeudi 2 février 2006 à 14 h 47

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[Courte piste] La parole à Mathieu Turcotte

Une médaille sur mes deux patins

Photo: AFP/Matthew Stockman/Getty Images

Mathieu Turcotte

J'attends ces Jeux-là avec impatience. Je les aborde avec plus de calme, avec une meilleure connaissance de mes adversaires et de moi-même. C'est sûr que je vais être un meilleur athlète qu'il y a quatre ans.

À Nagano, ça a été la découverte et l'incertitude parce qu'il y avait peut-être une chance que je patine si un de mes coéquipiers se blessait. Heureusement, ça n'a pas été le cas. À Salt Lake City, ça a été différent parce que je pouvais concourir pour moi-même et essayer de gagner une médaille. Là, j'étais plus nerveux pour mes courses, même si je savais ce que je devais atteindre.

Maintenant, j'aborde Turin avec de l'expérience. J'ai hâte d'être là-bas. Je connais mieux mes adversaires. Tout est à mon avantage. Avec les autres Jeux olympiques que j'ai derrière la cravate, je vais être en mesure de mieux gérer mes émotions, mes courses et tout ce qu'il y a autour pour vraiment atteindre le niveau de performance espéré.

C'est sûr que ça ne s'est pas passé comme prévu à la Coupe du monde de La Haye lors des sélections pour le nombre de représentants par distance à Turin. Je ne me suis ni classé au 500 m ni au 1000 m, alors que je croyais patiner les trois distances. C'est une déception. Mais je suis passé par-dessus assez vite, j'ai maintenant un objectif bien précis, le 1500 m.

Ce n'est pas plus stressant d'avoir juste une chance. Je peux me préparer juste pour ça. J'ai connu pas mal de succès au 1500 m, d'ailleurs je détiens le deuxième temps mondial sur cette distance.

Une équipe comme à Salt Lake City

On m'a beaucoup parlé de la façon dont j'avais gagné ma médaille de bronze (au 1000 m, à Salt Lake City), c'est sûr que ce n'était pas la façon rêvée: prendre la troisième place d'une course en finissant sur les fesses. J'ai pris la médaille à ce moment-là parce que je m'étais retrouvé en finale. J'étais content de ce que j'avais accompli, mais c'est sûr que j'aurais espéré la gagner autrement.

Je ne sais pas ce qui va se passer à Turin. Lorsqu'on est en contrôle de ses moyens et de chacune de ses courses, il y a moins de risque que des choses comme ça arrivent. J'espère arriver à Turin avec le plus haut niveau de forme de ma carrière et gagner ma course sur mes deux pieds, parce que je vise la finale olympique et les médailles!

Au relais, nous avons une équipe de vétérans. Jonathan, Éric et moi, nous étions tous les trois à Nagano. On était aussi à Salt Lake City et, là, on se retrouve ensemble à Turin. Ensemble, on est capable de s'influencer nous-mêmes et on sait ce qu'on cherche à atteindre. Donc, ce ne sera pas compliqué, on se connaît tellement bien.

De plus, j'ai toute une délégation qui va être là. Mes parents, ma copine, des amis. Le trouble, ça a été de trouver de l'hébergement à bon prix. C'est un soutien d'avoir leur présence là-bas, pas une pression. Ils sont là pour me donner de l'énergie. Mes parents étaient à Salt Lake City et j'ai adoré ça les avoir avec moi.

Trois sommets

Photo: AFP/Matthew Stockman/Getty Images

Mathieu Turcotte

La préparation de cette saison olympique a été différente d'une saison normale. Nous avons commencé la saison plus tôt parce que les sélections olympiques étaient en septembre. Dès le 1er mai, nous étions de retour sur la glace, alors que généralement, on recommence en juillet. Ça a fait une bonne différence, mais ça s'est très bien passé. La saison va être plus longue, mais je pense que ça va être juste à notre avantage parce qu'on va être mieux préparés. Personnellement, il y a plus d'enjeux, peut-être plus de sérieux et plus de volonté.

En Chine et en Corée du Sud (début octobre), nous avons profité des coupes du monde pour aller chercher de l'expérience de course, mais surtout de la préparation physique. On a fait de grosses semaines d'entraînement là-bas, ce qui est inhabituel pour nous lorsqu'on est en compétition internationale. Mais c'était toujours en fonction d'avoir une bonne préparation en vue des coupes du monde 3 et 4 (Italie et Pays-Bas en novembre), où il fallait qualifier le Canada pour les épreuves individuelles des Jeux olympiques.

Après les Coupes du monde 3 et 4, on a pris un peu de repos. Ensuite, la préparation pour Turin a recommencé, mais de façon plus progressive, pour aller chercher notre « peak » aux Jeux olympiques. On a donc eu plus de temps pour préparer ce « peak-là ».

C'est donc une grosse année parce qu'il faut atteindre notre sommet à trois reprises (essais canadiens, qualifications olympiques et JO). Je n'ai donc pas eu beaucoup le temps de m'occuper de ma compagnie de fabrication de patins (Apex). Au moins, en compétition, j'en profite pour faire des affaires (15 à 20 % des athlètes en Coupe du monde portent ses patins)!

Après Turin, malgré mes 28 ans (il vieillira d'un an le 8 février), je ne me vois pas accrocher mes patins. Je me vois plutôt continuer mon sport. Et avec les Jeux de Vancouver, ça va être vraiment difficile d'accrocher mes patins!

(Propos recueillis par Manon Gilbert)

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