1 GER 11 12 6 29
2 USA 9 9 7 25
3 AUT 9 7 7 23
5 CAN 7 10 7 24

Jean-Luc Brassard

Une soirée grandiose

Manon Gilbert

Des Jeux boudés...

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NouvellesMise à jour le jeudi 9 février 2006 à 9 h 33

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[Courte piste] Canada

La deuxième vie de François-Louis Tremblay

Photo: AFP/George Frey

François-Louis Tremblay

François-Louis Tremblay connaît une année du tonnerre. Il a été sacré champion du monde au 500 m en avril 2005. Il a terminé premier au classement cumulatif des essais canadiens pour les Jeux olympiques de Turin en septembre dernier. De plus, il est quatrième cette saison au classement cumulatif du 500 m en Coupe du monde. Tout lui sourit!

Toutefois, sa carrière de patineur de vitesse sur courte piste n'a pas toujours été si réjouissante. L'athlète de Roberval a songé à abandonner sa passion première - la deuxième étant la musique - après avoir été écarté de l'équipe canadienne de Coupe du monde pour une deuxième fois de suite en 2004.

Comble de malheur, une blessure à une jambe qui tardait à guérir a révélé un kyste sur un os. Les médecins ont cru que c'était cancéreux. Heureusement, ça ne l'était pas. Mais ces jours d'angoisse ont remis toute sa vie en perspective.

« Je me suis remis en question dans ma vie personnelle, mes habitudes de vie. Avant je patinais parce que j'avais l'impression que j'avais le devoir d'aller patiner. Il fallait que je gagne, je n'avais plus de plaisir à patiner, c'était stressant. Je voyais ça comme une corvée. Maintenant, la seule chose que je souhaite, c'est d'avoir du plaisir, de revoir mes amis chaque matin. Je ne me plains plus maintenant. Mon attitude a changé du tout au tout, je ne suis vraiment plus la même personne qu'avant », raconte le passionné des Beatles.

C'est cette nouvelle attitude qui l'a mené au sommet de la hiérarchie mondiale du patinage de vitesse et qui, espère-t-il, lui permettra de monter sur la plus haute marche du podium aux Jeux olympiques de Turin.

Quoi! Favori?

Avec son titre mondial et ses performances aux essais canadiens, le Québécois de 25 ans figure parmi les favoris à Turin.

« C'est la première fois que ça m'arrive d'être un favori comme ça dans une distance. Peut-être que les autres vont avoir une attitude différente envers moi parce que j'ai le potentiel de gagner. Personnellement, ça me donne une confiance supplémentaire étant donné que je sais ce que je suis capable d'accomplir. Pour le reste, il va falloir que je travaille aussi fort que les autres à l'entraînement », constate avec réalisme Tremblay.

De la confiance, il en a obtenu une bonne dose en septembre 2005. Il a alors non seulement terminé premier au classement cumulatif des trois distances (500, 1000 et 1500 m) et du 1000 m, mais il a aussi battu le record du monde au 1000 m. Ce dernier ne pourra malheureusement pas être homologué parce que la compétition n'était pas sanctionnée par la Fédération internationale.

« Il n'y avait pas de meilleurs moyens pour commencer une saison. Les qualifications canadiennes étaient extrêmement tôt en saison. (Tout le monde doutait de ses capacités au mois de septembre.) D'avoir gagné les essais au 1000 m et au cumulatif, c'est un bon indicatif de ce que je suis capable de faire. Maintenant que j'ai réussi ça, il ne me reste plus qu'à regarder en avant et à m'entraîner fort. »

Aux Jeux de Salt Lake City, Tremblay participait uniquement au relais, une déception. Son expérience lui profitera tout de même à Turin, où il s'alignera sur ses distances préférées: les 500 et 1000 m.

Il qualifie ces jeux de deux fois plus importants. Même s'il garde un bon souvenir de Salt Lake City avec sa médaille d'or au relais, il est cette fois un peu plus égoïste: il veut une médaille pour lui seul.

« Gagner une médaille d'or individuelle aux Jeux olympiques ne revêt pas du tout la même importance qu'au relais. Mais je veux aussi gagner un Championnat du monde parce que c'est plus difficile que de gagner une médaille olympique. Gagner un championnat du monde me rendrait plus fier », avoue celui qui a remporté une médaille de bronze au 500 m à la Coupe du monde de Chine en octobre dernier.

Après Turin, Tremblay tentera donc d'atteindre son deuxième objectif en avril à Minneapolis, sinon ça ne sera que partie remise. À 25 ans, pas question d'abandonner le patinage de vitesse, même si un retour aux études est prévu en septembre. Ne lui restera plus qu'à décider dans quelle discipline parce que, admet-il, « ça change tous les jours »!

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