 Photo: AFP/Kazuhiro Nogi
Jeremy Wotherspoon
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C'était le 12 février 2002. Après seulement quatre enjambées au départ du 500 m des Jeux olympiques de Salt Lake City, le favori, Jeremy Wotherspoon, trébuchait bêtement sur la glace. Son rêve olympique venait de prendre fin par une vulgaire chute.
Quatre ans plus tard, c'est avec l'or dans la mire que le patineur de Red Deer, en Alberta, entrevoit sa nouvelle aventure olympique à Turin. Wotherspoon a remporté des douzaines de courses, a établi des records nationaux et mondiaux. Sur longue piste, il est le meilleur patineur canadien de l'histoire de la Coupe du monde de patinage de vitesse.
Dans cet impressionnant palmarès, il ne manque que la consécration suprême: un titre olympique. Il revendique une médaille d'argent au 500 m des Jeux de Nagano, en 1998, mais cela demeure un accomplissement imparfait.
« Ce fut toujours un de mes buts, un de mes grands rêves de remporter une médaille d'or aux Jeux olympiques, explique Wotherspoon. Quand on est jeune, on se dit que ce serait bien d'y arriver. On en rêve, mais pas trop intensément. »
« Mais en vieillissant, [...] j'ai compris que j'avais plus de potentiel que ce que je croyais au début. J'ai réalisé que c'était un objectif que je pouvais réaliser. C'est une des seules choses que je n'ai pas encore gagnées. »
L'incident de Salt Lake derrière lui
Wotherspoon, 29 ans, croit pouvoir rapporter deux médailles au Canada, dont une d'or. Il dit avoir mis l'incident de Salt Lake City derrière lui. « Bien sûr, ce fut très décevant, mais je suis demeuré dans le sport, explique-t-il. Je n'ai pas laissé cet incident m'abattre. »
 Photo: AFP/Kent Horner
JeremyWotherspoon
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Et pour cause: depuis quatre ans, Wotherspoon demeure l'un des patineurs dominants sur la scène internationale au 500 m. Le week-end dernier, il a d'ailleurs raflé l'or au 1000 m des Championnats du monde de sprint à Heerenveen, aux Pays-Bas.
Le spécialiste des sprints tente de carburer aux éléments positifs, même lors des contre-performance. « Je me sers de cela pour me motiver. Je pense à tout ce que je vais faire sur la glace même quand je m'entraîne. Je veux faire en sorte d'être de plus en plus fort. »
Il admet que sa chute à Salt Lake pourrait revenir le hanter sur la ligne de départ à Turin, mais s'estime prêt à affronter ses démons. « On ne peut absolument pas oublier complètement, confie-t-il. Je ne sais même pas s'il est bon de fermer les yeux et de prétendre que ça ne s'est pas produit. »
